lundi 8 décembre 2008

L'Origole

Retour rapide sur la course :
La décision de participer à la course ne se fait réellement qu'en dernière minute. Je sors d'une coupure de deux semaines (cause mission boulot) et de deux semaines de reprise-en-douceur teintée d'un affûtage-en-douceur... préparation peu crédible donc.

Moins couvert que d'habitude : short+collant (Môssieur tient à son confort !), Wintertrail Raidlight, gants, bonnet, chaussettes et Roclite 295. J'hésite à mettre ma veste et la laisse dans le sac ; tant mieux j'aurais eu chaud et elle aurait sûrement souffert des chutes.
Dans le sac à dos Wasp : 1,7l de mélange eau+badoit, deux compotes, une crème de marrons, une barre de céréales et des noix de cajou (qui datent de l'UTMB... elles étaient un peu « vieilles »).

(Photo organisation)


Première boucle : départ prudent en fin de peloton, avec Sandrine74, l'Sanglier, Surfboy. On discute un peu avec l'Sanglier, et on rattrape l'Bombyx qui musarde. Après une bonne demi-heure, j'en ai marre des bouchons ou des avertissements à chaque tronc couché en travers du chemin ou à chaque passage boueux alors je trace. Ensuite, je me retrouve avec des gens qui gueulent un peu trop fort pour moi : je trace encore. Je rattrape Bottle (à qui je dois de ne pas avoir eu froid aux mains, merci !), passe un petit moment avec lui et puis finalement je me détache. Ensuite je ne me rappelle pas bien... quelques gamelles, et voilà l'arrivée au gymnase, elle a passé vite cette boucle, 3h17' tout de même, 2h34' pour le premier.
Depuis quelques kilomètres, je me persuade que je n'ai rien à gagner à m'arrêter au ravito : je n'ai pratiquement rien bu ni mangé : j'arrive donc par une porte au gymnase, croise Zeb qui prend sa soupe, et repars illico : record perso du ravito battu !

Deuxième boucle : elle commence par un « Steph ! » lancé de derrière : c'est Zeb qui vient de poser sa soupe pour partir avec moi, hé hé hé bien sympa... on fait quelques bornes et au bout d'une demi-heure je lui dis de tracer, il va bien trop vite pour moi dans les côtes... et comme cette boucle n'est en fait qu'une succession de côtes, elle s'annonce plutôt difficile ! Heureusement, le Zeb en question m'a prévenu que « certains ont mis 4h l'année dernière pour la faire » ; rapidement donc je table sur... 4h ! Lors d'un croisement avec l'organisation je n'y tiens plus : je m'arrête pour enlever une chaussette car j'ai l'impression d'avoir un bout de bois sous mon pied, en espérant que ce n'est pas le pied lui même qui a un problème. En fait, c'était du restant de terre qui formait des caillots, très désagréables (les guêtres sont donc peut-être utiles, ah bon ?). Du coup j'enlève ma chaussette et la jette dans la poubelle : hop-là c'est parti pour le Anton Krupicka style (d'un pied seulement). La 2e heure s'écoule un peu lentement, Jérôme me passe (qu'est-ce qu'il faisait derrière moi ?) et j'essaie péniblement de rester au contact de la première féminine : je fais un peu de yoyo, le rythme étant un poil trop élevé, mais perdre le contact signifie redoubler d'attention pour les balises, et donc plus de risque de se tromper de chemin : je préfère forcer un peu l'allure quitte à le payer plus tard (de toute façon au point où j'en suis !). Je mange tout ce que j'ai sur moi (malheur, pas assez ! même les noix de cajou de l'UTMB y passe, elles étaient tout de même un peu vieilles) en rageant de ne pas avoir repris une crème de marrons dans mon sac au gymnase tout à l'heure. Et puis après un certain temps, l'énergie revient et me permet de rejoindre vraiment la féminine en question (Martine) et même de relancer sur le plat, dommage, c'est un peu tardif comme réveil, on arrive.
Ouf, le gymnase est là, je suis rincé, 4h12' pour cette boucle (contre 2h44' au premier), 7h29' depuis le départ. Grosse pause prévue : changement de chaussette(s), Coca, soupe et re-soupe, BN, banane, chocolat... j'avais vraiment faim. Et voilà l'Bombyx qui arrive, il accompagnait Katell et ils reviennent fort. Je refais le gros plein (trop) ; 21' d'arrêt, pas mal !

Troisième boucle : je repars avec un sandwich à la tome et au premier croisement, un bénévole m'annonce que le premier en termine... bon, cool, sympatoche, il ne me met que 22 bornes dans la vue alors ? J'ai juste le temps de me perdre deux minutes que je suis déjà rejoint par Bombyx : chouette.

[mode enluminé on]
Nombreuses sont les légendes qui vantent ses mérites à finir les courses dans un rythme de locomotive : c'est le moment ou jamais de le vérifier par moi-même.
[mode enluminé, off]

(Photo organisation)

Donc je décide de rester dans ses pattes le temps... que je tiendrai. Et puis ça tient, je m'aventure même parfois à m'échapper un peu mais une chute (je me souviendrai longtemps de celle en pleine descente qui m'a propulsé tout entier dans les fougères) ou des erreurs d'attention point de vue balisage me ramène toujours derrière lui (en fait, il coupait et prétextait un "mais moi je suis les balises" pour me doubler, beau fair-play !). Au bout d'une heure, nous retrouvons Martine (elle peut être tranquille, Katell a abandonné sur avis médical : 4 points de suture au tibia suite à une chute, la 2e est loin) et filons, en reprenant tout le temps du monde. L'effet Pacman est bien là : c'est dur mais c'est bon d'être de ceux qui doublent !
La fin est tragique : à moins de quatre bornes de l'arrivée, nous menons un groupe de six et là, plus de balises. Bêtement, je continue tout droit alors que l'Bombyx qui est le roi du « aujourd'hui, rien ne peut m'arriver » part à droite : il retrouve le marquage, prévient tout le monde et je me retrouve avec trois coureurs entre nous : argh. J'accélère un peu, en double un mais perd vite l'espoir de me remettre dans les roues du papillon. Mais grâce à un final limite warrior et surtout chanceux (un gars devant se trompe d'entrée au gymnase !), je finis quand même juste derrière lui, à 1' tout de même, en 2h42' (contre 2h36' au premier) et 10h34' au total. On aura bien repris 15 personnes sur cette boucle de 22 km, c'était bon. Cette boucle est vraiment superbe, en sous-bois sur des mono-traces pratiquement tout le temps, quel plaisir !

(avec Zeb, photo PhilGrizzli)

Après-course : j'ai encore bien bouffé et rigolé, en écoutant les commentaires des survivants, et à refaire... -- quoi d'ailleurs, je ne sais plus -- et à attendre que ça passe avec l'ami Zeb qui se faisait ramener par un chauffeur de luxe, un gars bien même pas entamé vu qu'il n'a fait que 7h54'35" de course. L'équipe des Ufos termine 2e, youpi ! Les chaussures ont bien souffert des branches basses :





Bilan : excellente course ! dure, je m'y attendais, aussi dure je ne pensais pas. L'organisation (et le balisage) est parfaite. Les bénévoles sont aux petits soins comme souvent, et ceux qui se sont pelés dehors méritent un grand merci : pour l'enquête de satisfaction, c'est du tout bon partout, et bien vrai que cette période participe à rendre la course grandiose, luttons ! J'ai revu des copains qui me manquaient réellement, pétard que ça fait du bien. Je ne me suis assis que pour changer de chaussettes, j'en suis assez content. Le non-arrêt du 1er ravito était une très bonne tactique, j'aurais juste dû commencer à manger plus, plus tôt dans la 1re boucle. La fin m'a fait découvrir des ressources inexploitées (à part à l'UMTB 2007), à retenter à chaque fois !

En deux mois, je me suis fait trois belles courses, je pense à mon meilleur niveau : un 10 km, la By Night de Mondeville et l'Origole donc, une bien belle fin de saison. D'ailleurs, si ce n'était que le début ?

Médical : un peu de jambes raides jusqu'au mardi, mais les bras ne sont pas en reste non plus, ni la nuque : ce sont les effets frontale et gamelles. Et puis une petite tendinite du releveur du gros orteil gauche, qui se sent plus à la marche qu'à la course (pour attraper le train).

mardi 2 décembre 2008

Le minimum d'équipement

La liste des choses à avoir pour la prochaine course :
  • certificat médical ;
  • collant long à réparer ;
  • short ;
  • 3 paires de chaussettes ;
  • chaussures Inov-8 Roclite 295 ;
  • sparadrap ;
  • épingles ;
  • wintertrail ;
  • frontale + piles ;
  • ceinture cardio ;
  • couverture de survie ;
  • veste light ;
  • sac à dos Ultimate Direction ;
  • poche avec mélange eau plate + eau gazeuse ;
  • bouteille d'eau gazeuse ;
  • quelques amuses-bouche ;
  • noix de cajou ;
  • crème de marron ;
  • compotes ;
  • t-shirt jaune ;
  • bonnet ;
  • casquette ;
  • gants.

samedi 6 septembre 2008

Équipement UTMB 2008

La liste des affaires emportées.

Sur moi au départ :
  • chaussures Inov-8 Roclite 295,
  • chaussettes Décathlon 50 neuves, lavées,
  • short,
  • t-shirt Ufo jaune, manches courtes,
  • casquette,
  • dossard fixé par des épingles à nourrice sur l'élastique de la frontale de secours (obligatoire).

Dans le sac à dos (Décathlon Quechua 10 litres) :
  • bonnet,
  • buff,
  • gants,
  • collant long Mizuno,
  • bâtons,
  • lampe frontale (obligatoire),
  • piles de secours (obligatoires),
  • lecteur mp3,
  • veste de pluie Raidlight Top R-light (obligatoire),
  • Wintertrail Ufo bleu,
  • couverture de survie (obligatoire),
  • bande pour strapping (obligatoire),
  • crème de marron (1),
  • compote en gourde (1),
  • noix de cajou,
  • barre céréales-spiruline (2),
  • gel (1), //pas la peine d'en reprendre//
  • papiers, argent, CB, carte Ufo, carte coureur UTMB, portable, Doliprane, pansements.

Drop bag 1 (Courmayeur, km 77, sac à dos rouge) :
  • chaussures Adidas Wanaka xcr,
  • sparadrap,
  • chaussettes Décathlon 50 neuves, lavées,
  • t-shirt Ufo manches courtes,
  • t-shirt Ufo manches longues,
  • barres céréales-spiruline (4),
  • crèmes de marrons (2),
  • compote en gourde (2),
  • noix de cajou,
  • serviette,
  • gel douche,
  • affaires de ville (t-shirt, pantalon, caleçon, chaussures) pour récupération à l'arrivée.

Drop bag 2 (Champex, km 122, sac à dos bleu) :
  • chaussures Inov-8 Roclite 295,
  • chaussettes Décathlon 50 neuves, lavées,
  • sparadrap,
  • gel cryo,
  • winter trail orange,
  • bonnet,
  • gants,
  • crèmes de marrons (2),
  • compote en gourde (2),
  • barres céréales spiruline (4),
  • noix de cajou,
  • serviette.
Ce que j'ai aimé : les noix de cajou, qui m'ont sauvé de déshydratation ; les compotes, je n'en ai pas assez emporté, ou plutôt j'aurais dû en prendre sur tous les stands qui en proposaient ; les barres de céréales Nature Valley miel/avoine, un régal, j'ai mangé ça sur la première partie, jusqu'au Chapieux.
Ce que je n'ai pas utilisé : les t-shirts à Courmayeur (mais utiles en cas de pluie), les crèmes de marrons, pas assez fluides à avaler.
Une erreur : laisser gants et bonnet et Wintertrail à Courmayeur… j'aurais dû faire La Fouly -- Champex juste en t-shirt--veste--collant, pas assez chaud pour moi.

Les bobos
  • grâce au sparadrap, pas d'ampoules aux talons, mais celui-ci a été découpé par les frottements pile à l'endroit des ampoules, donc un changement de sparadrap au km 80 serait pas mal pour la prochaine ;
  • pas d'autres ampoules nulle part : Inov-8 la classe ;
  • petite tendinite du releveur du gros orteil droit, qui passe après quelques jours, en continuant de courir ;
  • gros orteil droit insensible, au moins jusqu'au 15 septembre.

Le récit de l'UTMB 2008

Ultra-trail du Mont-Blanc, session 2008
Chamonix
Des gens et des restos
29—30 août 2008
108 km et 6365 m de D+ cette année


Prologue, pas de forme

5 août, première sortie après les vacances, et dernière avant le NOSE du Ventoux. 30’ pour chauffer et… s’arrêter : pas de jambes, pas de souffle, ça va mal. Encore plus mal revenu à la maison, vraiment pas bien du tout même : je prends rendez-vous chez le médecin, et entame un traitement qui devrait me rendre la forme pour le week-end. De retour du EONt, la toux s’est installée et revisite chez le doc. Cette fois, antibiotiques qui déglinguent tout sur leur passage. Dernière semaine avant l’UTMB, la toux est encore là, mais peu dérangeante et les jambes sont presque revenues, ouf. Mais le mercredi veille du départ, re-visite chez le médecin, pour une otite cette fois, traitement dopant donc à commencer au retour de Chamonix, avec en prime de nouveaux antibios pour la toux. Vivement la rentrée !

Introduction made in Ultrafondus

C’est l’heure, Phil et Romu se garent devant la maison, les sacs sont prêts et rentrent même dans la voiture, ouf. Le voyage commence par une histoire de buse, et Romu ne tarde pas à cadrer le personnage qui va l’empêcher de dormir tout le reste du trajet. C’est l’aventure !
L’accueil au CCAS de Vaudagne est très sympa, et le cadre magnifique. Phil a emmené toute son électronique, ce qui nous permet de suivre les petits trotteurs à Léon, avec déjà les Riri Fifi Loulou qui se tirent la bourre avec deux équipes, dont les Célestes.
Cette extra-dimension donne au week-end un relief particulier : on va courir sur des chemins de grande randonnée, eux se payent le luxe de faire un truc de vrais malades, sur des sentiers techniques, aériens, grandioses… ça ne me donne pas envie par peur du vertige, mais quand même, ça élargit encore le champ de bonheur offert par les Poletti aux coureurs, c’est beau. Oser proposer ce genre de plat me rend encore plus admiratif devant cette équipe, et ça l’était déjà avant !
Lendemain jeudi, installation du stand et je fais mes débuts en vendeur de t-shirts jaune siglés Ufo. J’ai peut-être rater ma vocation… faut dire qu’évidemment, les chalands sont peu difficiles à convaincre. Plein de monde de croisé, c’est génial de toujours trouver quelqu’un qui partage la même passion. Et déjà le vendredi, démontage du stand et rentrée à Vaudagne pour la pasta et la sieste, après préparation des sacs. L’optimisme est de rigueur. J’ai dit à tout le monde qui voulait l’entendre que je visais 33h, non pas pour le temps lui-même, mais surtout pour l’horaire d’arrivée. En fait, le but initial est quand même de faire le tour, qu’importe le temps pourvu qu’il y est du plaisir et un peu de mal de jambes.

Départ, St Gervais : au début, du calme

Départ avec Emmanuel, qui s’envole rapidement rejoindre les bons. Je navigue un peu avec Bottle, Irving, Surfboy, Olivier91, Upda, un départ tranquille. Arrive le col de Voza, un petit bout avec Bombyx, qui après m’avoir dit « je reste à 800 m/h » prend les bâtons de son sac et s’envole, très fort et sûr de lui… alors que j’étais déjà à ma limite des 800. La montée se passe bien, le massif du Mont-Blanc est aussi beau que l’année passée, nimbé du rose du soleil couchant. Un petit bouchon lors du contrôle à La Charme, puis descente vers St Gervais. J’y vais tranquillement, mais j’ai les jambes un peu fatiguées. La nuit tombe, j’essaie de rester au contact de ceux qui ont sorti leur frontale, puisque j’ai joué le flemmard pour la garder dans le sac le plus longtemps possible. Ça ne suffit pas, je m’arrête avant une portion de route pour la sortir. Emmanuel me donnera une raison supplémentaire de me traiter de stupide, en disant dimanche soir que le fait de porter la frontale de secours en porte-dossard (à la Yoyo) est géniale, puisqu’il a fait la descente avec celle-ci, lui. Eh oui, moi aussi j’avais ma deuxième frontale à la taille, mais je n’ai pas eu la présence d’esprit de l’allumer. Betâ, hein ? Bref, je croise Phil en me disant que le loulou est parti vite, vu son départ en queue de peloton, suite à ces multiples interviews donner à des Italiennes, Hollandaises, et j’en passe. L’arrivée sur St Gervais se fait dans les temps de l’année dernière, ce qui correspond à mon plan de marche : j’espère gagner du temps plus tard, en courant là où j’avais marcher, et en évitant mes nombreux coups de mou. Au ravito, Anaëlle est là et encourage les Ufos qui passent, que c’est bon. Le ravito est succinct, j’avais prévu une recharge de la poche à eau, mais vu le peu de liquide absorbé, je remets l’opération à plus tard. Un verre de coca, deux morceaux de bananes et roule.

St Gervais, lac Combal : teuf-teuf

Ma partie la moins aimée du parcours commence. Je trotte tout de même, croise encore Bottle et Irving, pas mal de monde, de route, la nuit est installée et je n’ai pas encore trouvé mes jambes. Par contre la toux me laisse tranquille, j’ai bon espoir d’exploser tous les chronos. C’est vrai quoi, malgré toute la mauvaise foi débalée depuis quelques temps avec Phil sur le forum, je dois valoir pas loin des 35h quand même, si tout passe bien. Et si c’était cette année ?
Arrive les Contamines, bain de foule. je remplis ma poche à eau, prend un verre de coca et une banane et file. Je suis encouragé par l’épouse d’Antoine, rencontrée le matin même sur le stand. Je m’arrête pour prendre des nouvelles de son mari, et de quelques autres bons. Avant de repartir, elle me conseille de me couvrir, ce que j’avais prévu de faire un peu à l’écart, purée ça fait drôlement chaud au coeur d’être si prévenant. Antoine tu peux remercier ta femme pour sa gentillesse, vous formez une belle équipe !
J’avance donc un peu, et trouve un endroit propice pour enfiler collant long et haut chaud. Je remets mon t-shirt jaune, il n’est pas à ça près. Je sors les bâtons que j’avais bêtement laisser sur mon sac jusque là par pure envie bornée. En fait, ils ne servent à rien jusqu’aux dalles, je me rappelais que ça montait plus tôt après le ravito. Je repars donc et double Upda en grande discussion avec sa charmante épouse, qui passe certainement une belle lune de miel, avec les étoiles dans le ciel. Elle nous accompagne un peu, j’en profite pour jouer à la marelle, puis discuter avec Jacqueline (Mme Akuna) qui nous donne des nouvelles des potos.
Allez c’est parti. Sur les dalles, nous croisons un monsieur chauve en train d’attendre le train sur un rocher ; après quelques mots, nous décidons donc Olivier91 à reprendre le chemin du sommet. Il tracte bien le bougre, heureusement qu’il fait des pauses pour que je puisse discuter. Arrivés au ravitaillement de la Balme, je laisse filer Laurent. Je me prépare pour le Bonhomme : coca, banane, chocolat, veste, gants, bonnet et lecteur mp3 sur les oreilles. Avant de partir, je retourne prendre un morceau de chococo, j’aurais pas dû. Celui-ci va tourner et retourner dans mon estomac pendant toute la montée, au moins je ne risque pas d’aller trop vite. Je me cale sur un bon wagon, montée régulière et en douceur. Je m’étais beaucoup fait doubler l’année passée sur cette portion, rien de tout cela cette fois, chic. Seul problème, je ne retrouve toujours pas mes jambes du début du Ventoux, et la toux commence franchement à s’installer. Arrivé au col, je lance la musique (le clip est ce qu’il est, mais attention : ce n’est pas une musique à mettre entre toutes les oreilles), là j’accélère. J’adore cette partie, je reprends un wagon, et double sur les rochers, excellent, puis vient la descente où je lâche tout ce que j’ai. Quel régal, je ne vois pas très bien sans mes lunettes, mais passe outre, que c’est bon. Je crois arriver aux Chapieux avec un quart d’heure d’avance par rapport à 2007, mais quand je regarde les temps de passage, je n’avais en fait que 45… secondes. Quel timing !
Ravito express, poche à eau, coca, banane et zou, c’est reparti sans frontale, éclairé sur la route des Glaciers par la voix lactée, je retrouve les sensations de l’année dernière, je voudrais vivre là, d’amour, d’eau fraîche et d’étoiles, dans cette vallée qui mène au col de la Seigne. Je marche vite et entame la montée vers le col avec un nouveau wagon. Les lacets se passent bien, malgré la toux qui s’installe quand je force ; mais la dernière partie me scotche litéralement, et je me remémore cette partie en 2007, c’est bien ce qui c’était déjà passé. C’est vers ce moment je pense que je commence à avoir mal aux côtes (les miennes) à force de tousser. Ça ne va pas aller en s’arrangeant malheureusement. Le passage du col est frais, je m’assoie quelques instants en disant au bénévole qui me conseille d’aller plutôt au chaud 15’ plus bas que je profite juste un peu avant de repartir. La descente est un régal, je passe à côté de la maison-refuge dans les temps annoncé par le bénévole, ainsi qu’au ravito du lac Combal, merci à lui de m’avoir donner le bon timing. La descente s’est très bien passée, je double beaucoup, toujours avec cette musique de dingue dans les oreilles.

Lac Combal, Courmayeur : tout va bien

Trois verres de coca, des bananes, remplissage de la poche et je repars, habillé comme en plein hiver ; il faut dire que ça ne fait pas chaud dans ce pays. L’aube se lève et la brume sur le lac donne au paysage un air fantastique. La montée de l’arête Mont-Favre m’avait laissé un cuisant souvenir, cette année elle passe plutôt bien, je la monte régulièrement, ne me fait pas trop doubler, et arrive assez frais en haut pour attaquer dans la descente. Arrivé au col Chécrouit, je me pose pour mettre mes habits de lumière, et en profite pour arracher Upda au spectacle complètement immoral donné aux coureurs par trois danseuses du ventre. On rigole encore pas mal dans la descente, à soulever des nuages de poussière. Seulement, Upda à laisser sa femme au col, et s’arrête avant Dolonne pour l’attendre. Hum, Je pense à ce moment qu'il arrêtra certainement là, dommage j’aurais bien aimé continuer l’aventure. Arrivé à Courmayeur, les sacs sont prêts et le système de récupération bien pratique. Je m’aventure à l’intérieur, et finalement cède au plat de pâtes. Un coca pour accompagner, je laisse mes vêtements chauds dans le sac et repars sans même changer de chaussettes. Je repas avec un bon moral, j’ai une heure d’avance par rapport à l’année dernière, et vient de passer 27’ dans le gymnase.

Courmayeur, Arnuva : ça craint

À la sortie, je croise les « Vamos papa » (les enfants d’Olivier91) et Alice qui attend encore son dormeur de mari. Je vois également Zeb sortir mais je ne l’attend pas : on avait prévu qu’il me double dans le grand col Ferret, ce n’ai pas pour me doubler avant Bertone, non mais ! À la sortie de Courmayeur, je me fais alpaguer par un Anglais en vadrouille, qui a envie de taper la discute. Il va randonner un peu entre une cérémonie de mariage et le vin d’honneur, heureusement qu’il ne voulait pas aller à Bertone, je n’aurais pas pu suivre son rythme. Arrivés au petit chemin de Bertone, il me laisse et j’entame tranquillement cette montée difficile. Je m’aperçois au même moment que j’ai oublié de refaire le plein de ma poche à eau à Courmayeur, oups. Je monte bien, mais arrivé à Bertone, j’ai un énorme coup de mou. Je mange, je bois, je discute avec Zeb qui vient d’arriver, je sens mal le morceau qui vient. Allez hop, c’est reparti mais comme l’année dernière je ne peux pas courir sur ce tronçon, du coup ça parait long, très long et je commence à avoir franchement marre de tousser tous les quinze pas, surtout que la douleur sur le côté s’amplifie à chaque fois. Je redouble Zeb allongé à l’ombre sur le bas-côté, l’air n’est pas au courage pour nous deux, ni à l’envie absolue de finir.
Un petit SMS à Phil pour me redonner du courage :
moi : ici Bonatti, galère, t’es où ?
Phil : je suis au Ferret
moi (après un temps de réflexion : pétard, il m’a mit trois heures dans la vue !) : yessss, forza
Phil : mais arrêt aux Conta
moi : Et m$rd$.
Là, j’oscille entre envie de terminer pour nous deux, et découragement. Peu avant le refuge de Bonatti, je me fais déposer par un train Olivier91-Bottle-Irving qui ont l’air bien en forme. Je vais lentement, et arrive à Bonatti avec une grosse envie de me coucher.
Mais il faut repartir, tranquillement avec Olivier qui me largue petit à petit. Après un SMS de SOS à Phil, celui-ci me rejoint dans la descente d’Arnuva. J’y retrouve Olivier, Gidéon qui m’encourage, Val qui a préféré un retour simple à Cham’ en voiture. Dix minutes de repos allonger sous la tente me font du bien, mais Olivier vient me chercher pour m’empêcher de passer la nuit là : je serai son boulet pour le Ferret.

Arnuva, La Fouly : adieu veste finisher

Le redémarrage n’est pas si difficile, et on monte tranquillement mais sans flancher le grand col Ferret, alors qu’Irving revient vers Arnuva après un coup d’hypoglycémie, laissant à Bottle le soin finir. Seulement deux pauses, au refuge Elena et juste avant d’attaquer la crête. Je rattrape même un peu de mon retard sur l’année dernière, mais la descente s’annonce comme un calvaire, je n’arrive plus à courir, alors que l’année dernière ça avait été super. Arrivé à La Peulaz, j’annonce à Olivier mon arrêt, et il poursuit avec un nouveau coéquipier : Rémi, aka Tom.
J’attends un peu là, en essayant d’avoir du réseau pour annoncer ma décision à Phil et à la famille, puis repars tranquillou vers La Fouly. Le sentier en balcon et la descente finale sont chouettes, je préfère en tout cas au passage Bertone-Bonatti. Anaëlle est encore là, on tape la discute en attendant un peu Sam, qui arrive quand je reprends le chemin. Ils me doublent tous les deux dans le final du balcon.
Enfin la route, et les spectateurs qui annoncent la raclette dans dix minutes. Parole tenue, je rends mon dossard, commande une raclette et me permets même de choper un co-stoppeur pour qu’il me ramène avec ses amis à Chamonix sans passer par la navette.
Je retrouve Anaëlle et Sam qui se prépare à partir, s’il n’en reste qu’un, ça sera lui, youpi.
La raclette est en plus super bonne, elle me rappelle furieusement celle de Trient, l’année passée.




Dimanche : c’est pas fini

Après un retour sans histoire, un repas (un de plus) au réfectoire avec Phil, Zeb (finalement, j’aurais dû m’arrêter à Arnuva aussi !), Manu26 et FrançoisdelesBauges, nous filons nous coucher en demandant aux bénévoles de nous réveiller (avec Phil) à… 5h du mat’ : arg. Trop court, le bénévole vient me réveiller, et me laisse me rendormir pour revenir à 6h : c’est un service d’hôtellerie quatre étoiles ici ! Allez, préparation du sac, chaussures, c’est reparti. Eh oui, on avait décidé hier d’aller se faire La Flégère, histoire de faire un week-end choc à défaut d’UTMB entier. La côté est rude, j’ai les cuissots un peu dur et ma côte me fait bien mal. On croise Gidéon en pleine forme qui nous sort un « j’ai mal » dit d’une manière tellement positive qu’on le sent près pour une descente à fond, youpi !
À La Flégère, on décide de se faire deux côtes à fond histoire de faire passer l’alti à 1200 m/h, réussi au 2e essai, ouf je n’aurais pas pu en faire un troisième.
C’est l’heure du chocolat chaud, et du coca pour faire passer ?!
Puis la descente, je traine un peu alors que Phil part à fond. Je discute à droite à gauche et puis me tape quand même une belle portion (2350 m/h, les quadriceps avaient encore un peu de réserve, les idiots !). À la jonction de la route, Phil m’attend depuis 18’ (je le soupçonne de ne pas avoir arrêter son chrono lors de mon arrivée, hé hé hé) et discute avec Anaëlle qui attend encore son Sam de mari.

Dimanche : reprenons des forces.

Après avoir discuté avec pas mal de monde sur le trajet de l’arrivée, et vu les finisher Bottle, Surfboy entre autres, on décide de se poser à une terrasse, et là commence le meilleur moment du week-end. L’attente est longue entre les plats, mais ça permet de se rendre compte que la faim est là. Les plats défilent à chaque nouvel arrivant à notre table : Romu, Ultra_Stef et ses petits trotteurs Arnaud et Etienne, Val.
Nous voyons Olivier91 arriver, ainsi que les petits trotteurs Isabelle et Paulo, quel plaisir de les voir finir ce truc fabuleux. C’est Akuna complètement décalqué que nous voyons en allant nous changer, le pauvre tient une énorme tendinite et à fait une partie de la dernière descente en marche arrière. Il tient une sacrée fatigue mais quel plaisir encore de le voir à l’arrivée. La soirée se termine au resto, avec l'équipe Ufo Romu, Phil, Emmanuel et Sandrine pour seule finisheuse puisqu’Emmanuel a rendu les armes à Courmayeur après une belle gamelle.
Ah que ce week-end était bon.

Après coup : l'avenir

Alors évidemment, vu ma descente de La Flégère le dimanche, je pourrais me demander pourquoi j’ai réellement abandonné. Les quadriceps étaient certes entamés, mais c’est le moral qui a flanché, devant ces cuisses que je ne reconnaissais pas, devant cette toux increvable, cette douleur aux côtes induite, et l’énormité de ce qui m’attendait encore, une fois le grand col Ferret passé.
Alors maintenant, j’essaierai d’arriver aux courses vraiment reposé, sans être malade depuis des semaines, avec de l’entrainement mental également, pour blinder ma volonté.
Vais-je retourner faire cette course ? C’est vrai qu’il y a tout le temps du monde, et puis c’est une grosse machine, avec même le départ qui passe au 20h. Ça n’est pas vraiment ce que je recherche dans l’ultra. MAIS, mais, mais… c’est parce que c’est une grosse machine qu’il y a un tel engouement des bénévoles toujours aux petits soins, comme sur toutes les autres courses, mais aussi des spectateurs, des fêtes improvisées tout au long de la nuit, et ça, une fois par an, ça fait drôlement chaud au coeur. Alors oui, j’y retournerai ; pour voir encore une cinquantaine d’Ufo, pour sentir en moi les effets de cette fête de l’ultra, pour croiser des petits trotteurs à Léon, qui a chaque pas développent une aura toute particulière, un truc incroyable, qui fait monter une grosse boule dans la gorge, d’envie, de partage, de fierté d’appartenir au même monde. C’était beau, bravo à tous, quel week-end fabuleux. Énorme merci aux bénévoles, à l’organisation et une pensée spéciale pour les Poletti, qui ont eu le courage de créer ce truc incroyable, qui l’animent avec chaque année toujours autant de ferveur, et montent des trottes pour garder cet amour de la montagne.

Alors partant pour 2009 ? Oh oui, ça oui, plutôt deux fois qu’une.

samedi 10 mai 2008

Les achats course à pied 2008

Alors donc, voici l'état de mes dépenses pour la course à pied, tout confondu, pour l'année 2008.

  • en janvier, 151 € pour l'inscription à l'UTMB (comprend également l'assurance annulation et un don à l'association Courir pour toi) ;
  • en janvier, 50 € pour le Raid 28 ;
  • en mars, commande d'un pack de t-shirt Ufo (40 €) sur la bourrrrrique ;
  • en mai, commande Zombie ($165) de Lore of Running (pour les longues soirées d'hiver… ou d'été), et d'une paire de Inov-8 Roclite 295 ;
  • en juin, nouvelle commande Zombie ($230) d'une autre paire de Roclite 295 (pour faire... un roulement, sic !) et des superbes Inov-8 F-lite 230 ;
  • en juin, achat des billets de train pour le week-end choc au Ventoux, début août : 116,40 € ;
  • en octobre, 10 € pour la ronde du lac ;
  • en novembre, achat d'un nouveau short parce que mon tout-troué est vraiment trop troué (de l'intérieur surtout) : 6,90 € ;
  • en novembre toujours, 12 € pour la Carrières by night ;
  • en décembre, 42 € pour l'Origole.

vendredi 25 avril 2008

La tonte du jardin

Ah, tondre le jardin... ma deuxième passion (sic !).
  • 22 avril, sans ramasser, mode dépotage, et je continue chez M.-C. ;
  • 3 mai, sans ramasser parce que pas trop haute ;
  • 9 mai (quel rythme !) ;
  • 24 mai, sous la grosse pluie tropicale ;
  • 7 juin ;
  • 17 juin sous un beau soleil en fin d'après-midi ;
  • 1er juillet sous la chaleur ;
  • 28 juillet, et chez S&L ;
  • 16 août, et chez S&L ;
  • 8 septembre, mode dépotage en profitant d'une accalmie.

mardi 22 janvier 2008

Raid 28

Eh oui, je suis de mon premier Raid28 cette année. En tant que capitaine de l'équipe des Annick's Angels, avec Annick en féminine de pointe, Loran en orienteur, ThierryM en azimuteur et l'Sanglier en poinçonneur des Lilas.
Bonne CO bien grasse, avec de l'eau jusqu'aux genoux plusieurs fois, pendant un bon bout de temps en longeant les étangs de Hollande pour une spéciale orientation. C'était chouette, maxi cool, mais il faut que je travaille mon azimut. Faudrait même que je fasse des CO en solo histoire de m'amuser à faire tous les rôles d'un coup.

La nuit a été douce, une seule couche de vêtement aura suffit (même si je mets un short par dessus mon collant long) :
  • New Balance OR1100 + guêtres Merrell qui ne tiendront pas toute la course, mais suffisamment pour être utiles,
  • collant long, idéal pour passer les ronces,
  • short, deuxième couche contre le froid de la nuit,
  • wintertrail Raidlight (changement de coloris vers 10h, du sec ça fait du bien),
  • sac à dos Décathlon diosaz 27l
Dans le sac, plein de chose qui ne serviront pas (chaussettes, t-shirt manches courtes, veste Aigle) et pas mal qui serviront : sandwiches (une demi-baguette), un quart de baguette aux raisins, 4 barres de céréales à la spiruline, 4 gourdes de crème de marrons, deux poches à eau. La boussole est attaché par un cordon élastique, les papiers, pansement, couverture de survie sont protégés par deux épaisseurs de sac plastique.
Il me manquait :
  • des noix de cajou,
  • du chocolat à croquer.
C'est vraiment bon ces deux trucs-là, il faut que j'y pense la prochaine fois.

mercredi 16 janvier 2008

Mes bouquins 2008

Mes bouquins de l'année (ordre chronologique) :
  • Une Exécution ordinaire de Marc Dugain, éd. Gallimard ; la terrible fin du Koursk ;
  • Riverdream de George R. R. Martin, éd. Les éditions Mnémos ;
  • Le Sommet des dieux de Jirō Taniguchi (adapté de l'œuvre de Yumemakura Baku), éd. Kana ; pour les amateurs de montagne et de questions existentielles : excellent ! Difficile de redescendre à l'altitude zéro...
  • La Librairie Tanabe de Miyuki Miyabe, éd. Picquier poche ;
  • K de Jirō Taniguchi et Shiro Tosaki, éd. Kana ; encore de l'escalade, mais moins bon que le Sommet ;
  • L'Homme de la toundra de Jirō Taniguchi, éd. Casterman (bof) ;
  • La Lune était noire de Michael Connelly, éd. Seuil ;
  • Darling Lilly de Michael Connelly, éd. Seuil ;
  • Je vous écris de Hisashi Inoue, éd. Picquier poche (bof) ;
  • Le Numéro 7 de Martin Winckler, éd. Le Chercher Midi (bof) ;
  • Premier de cordée de Roger Frison-Roche, éd. J'ai lu (excellent) ;
  • Zoulou Kingdom de Christophe Lambert, éd. Fleuve noir (pas aimé) ;
  • La Grande Crevasse de Roger Frison-Roche, éd. J'ai lu ;
  • Tokyo de Mo Hayder, éd. Presses de la cité ;
  • Retour à la montagne de Roger Frison-Roche, éd. J'ai lu ;
  • Le Talisman de la Villette de Claude Izner, éd. 10/18 ;
  • L'Enigme des Blancs-Manteaux de Jean-François Parot, éd. 10/18 ;
  • Annapurna premier huit mille de Maurice Herzog, éd. Arthaud ;
  • Le Château des poisons de Serge Brussolo, éd. du masque ;
  • Le Capuchon du moine de Ellis Peters, éd. 10/18 ;
  • A comme alibi de Sue Grafton, éd. Pocket ;
  • Dédale de Larry Collins, éd. Pocket ;
  • Ils voulaient la Lune de Alan Shepard et Deke Slayton, éd. J'ai lu ;
  • Labyrinthe de Kate Mosse, éd. JC Lattès ;
  • Le Fanal de la mort de Paul Harding, éd. 10/18 ;
  • Crossfire de Miyabe Miyuki, éd. Picquier ;
  • La Moisson d'hiver de Serge Brussolo, éd. Denoël (pas aimé) ;
  • No Logo de Naomie Klein, éd. Leméac/Acte sud (toujours d'actualité) ;
  • Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee, éd. Le Livre de Poche (excellent) ;
  • La Mort des bois de Brigitte Aubert, éd. Point (pas aimé) ;
  • Le Meurtre du samedi matin de Batya Gour, éd. Folio policier ;
  • Les Mers du sud de Manuel Vásquez Montalbán, éd. 10/18 (excellent) ;
  • Le Cercle de Megiddo de Nathalie Rheims, éd. Léo Scheer (pas aimé du tout).