dimanche 13 décembre 2009

Origole 2009, et de deux

Une misère !

Les bons côtés de la course ont été vécus plutôt... avant la course elle-même : quelques Ufos (Bottle, Tony, Lolo, Bikoon, Zeb qui se fait interviewer) sont déjà installés quand j’arrive, juste assez tôt pour prendre une des trois dernières places disponibles. Je croise également la Confrérie des horizons, P’tit Yéti en plein réveil et Ysolo tout guilleret. Surfboy est de nouveau présent cette année, chouette on s’était loupés à Brest.

Je vais vers la ligne de départ avec Bombyx et nous nous retrouvons grâce à sa ruse légendaire aux premières lignes, à côté du Wouter qui pense déjà à son premier ultra 2010, au Chili. Et c’est parti, relativement trop vite pour moi mais ça me permet de discuter avec Ultra_Steph puis Bikoon, tout en suivant le Bombyx à la foulée si solide. Après quelques temps, je crois l’avoir perdu et là commence mon errement le plus terrible de toutes mes courses. Je suis saoulé de toutes ces montées-descentes, de ces sentiers et même de cette boue. Je regarde ma montre, elle indique 53' de course, misère ! Je retrouve un peu de peps au bout de 2h, je remonte un peu de monde et m’ennuie moins, mais j’hésite tout de même à arrêter les frais pour rentrer dormir à la maison. Je rentre en 3h23', suivi de peu par Gaël que je pensais devant. Avec encore assez de jus et Gaël pour m’emmener, je cède pour un nouveau départ, après quelques Coca et Tucs et presque 11' d’arrêt.

Le meilleur moment de la course arrive… je ne suis pas trop mal et on cause. Après un bon quart d’heure sans discussion, je m’aperçois que celui qui est derrière moi n’est pas Gaël. Je l’attends un peu, en fait il a des problèmes de frontale, un petit remplacement de piles s’impose. Ensuite on peut rigoler : il m’a vanté dans le gymnase les mérites de son nouveau jouet Dakota20 à cartographie embarquée mais à ma première interrogation sur la distance parcourue c’est l’étonnement : le Garmin indique 1590 km depuis le départ, un poil trop à mon avis ; puis ce sont ses bâtons qu’il a emmené rien que pour cette 2e boucle qui ne veulent pas se laisser déplier, puis son cardio qui s’arrête — heureusement son cœur continue, lui. Il passe ensuite devant alors que je commence à ralentir, à cause de rien. Gaël, toujours le mot pour rire, me dit que c’est sans doute un changement de filière énergétique mais ça m’étonnerait quand même : je tourne à 100% sur les lipides depuis un bon moment déjà, qu’est-ce qui vient ensuite ? Bref, je lui donne la permission de filer ce qu’il fait tranquillement, avec sa foulée toujours aussi consistance. Nous en sommes à 2h sur cette B2. Je continue pépère et au bout de 2h40, j’avale la dernière gorgée d’eau de ma poche : Enfer ! J’avais juste rempli 1 l de Badoit rouge au départ sans faire le complément d’eau plate comme d’habitude et j’ai complètement oublié de la remplir de nouveau au ravitaillement. Alors évidemment, au bout de 6h de course et malgré les quelques Coca du ravito, ça fait juste. Me voilà donc parti pour au moins une heure et demie sans boire, soit, mais il me reste tout de même une compote, qui apporte pas mal de liquide, heureusement. J’arrive enfin au ravito, après ne pas trop avoir perdu de temps dans ce mode économie. Bien sec malgré 7h46' de crapahute dans la boue. Là je me remplis de Coca, thé et Tuc. Je refais le plein et tape la discute avec le père U_S qui signe un joli 3/3 (arrêts) sur cette course après avoir stoppé sur la B2, sacré lui. Zeb arrive, a souffert sur la B2 mais il est bien décidé à repartir. Après 27' de pause, je le suis.

On reste une demi-heure ensemble et puis j’ai un coup de barre bizarre, je marche un peu et l’encourage à ne pas traîner avec moi. Je me retrouve donc encore une fois à marcher, tout seul avec mes idées noires. Heureusement je mets en route mon lecteur mp3. Cette 3e boucle est vraiment détrempée, mais le jour se lève et ça redonne un peu d’envie. Je me fais quelques traversées d’énormes flaques qui lavent bien mes x-talon. Je m’arrête pour discuter avec les bénévoles à chaque occasion et puis courotte de temps en temps. Enfin ça sent l’arrivée, un gars me passe et je lui emboite le pas à distance respectable. Il accélère en arrivant sur le dernier chemin avant le bitume, je l’imite pour en finir au plus vite. Finalement je peux encore dérouler. Et voilà l’arrivée, après 11h42', quelle poisse, je partais pour 10h !

Cette course ne sera a priori pas au calendrier 2010, c’est bien dommage car elle est costaude à souhait pour finir l’année en beauté (l’entraînement idéal pour la Barkley ? P’tit Yéti pourra bientôt y répondre). Si elle a lieu de nouveau, j’y reviendrai assurément… pour voir les copains et les encourager à repartir après chaque boucle, mais pas pour courir : je préfère rester sur mon 2/2 ! Les guêtres sont vraiment bien utiles, les x-talon sont géniales et m’ont permis d’éviter chutes et glissades. Les pieds sont vraiment détrempés, ça fera un entraînement, euh... Hardrock ?

Côté équipement : il fait bon en cette douce nuit de décembre, j'irai en short (on est très peu dans ce cas, bizarre), chaussettes, Inov-8 x-talon 212, guêtres, Wintertrail, gants et buff. Sac à dos Ultimate Direction Wasp, avec une poche (pas assez) remplie de Badoit rouge, une couverture de survie, un sifflet et des piles de rechanges pour mon lecteur mp3 et pour ma Petzl Myo RXP.

jeudi 26 novembre 2009

Bonus de motivation


Ce n'est pas Inov-8 mais tout de même… belle pub !

6, 6, 6, 6, 6, 6

Je vois double, je vois triple, je vois sextuple !

6e « off du boulot » bouclé ce matin, 9 jours après le « brestois » (quasiment 8) et 9 avant l'Origole (pour faire bonne mesure).
J'hésite à le faire mardi matin, mais un coup de vent est annoncé sur la région avec quelques averses, et puis je suis fatigué et puis je me fais une méga-nuit de repos donc j'ai bien fait de prendre le RER.
Pour aujourd'hui les prévisions sont plus optimistes et en effet, il fait un peu frais, un peu humide mais les étoiles brillent dans le ciel quand je sors le nez dehors vers 3h07. Orion est là et me rappelle Brest mais cette fois, c’est la Grande Ourse que je suis.
  • 24' à Breuillet,
  • 1h03' sous la N20,
  • 1h44' sous la Francilienne,
  • 2h01' au 20e kilomètre (croisement),
  • pas d’A6 cette fois non plus, je coupe pour éviter le GR en travaux et la zone pas top,
  • 2h58' en traversant la N7 (30e),
  • 3h25' à la Seine, où les jambes sont encore bien, le genou gauche moins,
  • 3h33' à l’écluse d’Ablon,
  • 3h48' au-dessus de la Seine, Villeneuve-le-Roi,
  • 4h32' sous l’A86,
  • 4h52' sous le pont d’Alfortville,
  • 5h11' à la passerelle d’Ivry (50e),
  • 5h25' sous le Périphérique,
  • 5h33' sur la passerelle Simone de Beauvoir,
  • 5h47' à la porte du bâtiment, sain et sauf.
Les jambes sont bien moins raides à l’arrivée que la dernière fois, mais la douche et le chocolat chauds font du bien quand même ! Je m’accorde 9' de marche après l’A86 (quasiment arrivé à la piste cyclable) parce que je ne suis pas en retard et pas pressé, et puis je veux être en forme pour l’Origole. Contrairement à d'habitude, je passe sous le pont d’Alfortville pour traverser la Seine devant le Chinagora, comme Bombyx : c’est en effet plus sympa. Encore un peu de marche à la passerelle d’Ivry, je ne suis toujours pas trop pressé et le genou tiraille. Après la douche, je boite sérieusement.

Sur moi : Inov-8 Roclite 295, chaussettes et pansements, short, Wintertrail & t-shirt Ufo manches longues, bonnet, buff, Petzl Myo RXP, gants : le tout du début à la fin. Lecteur mp3 en plus à partir de 2h de course. Dans le sac Wasp : 1,5 l de Badoit rouge, 4 compotes (trois entamées), noix de cajou, CB, CI, carte de donneur de sang et carte orange et 1 € pour le chocolat chaud après la douche ! J'avais laissé mes lunettes au bureau, c'est toujours ça de moins à porter, et puis je ne prends pas de Coca : il y en a dans mon tiroir de bureau pour l'occasion.

mercredi 18 novembre 2009

Premier ultra brestois

Les conférences professionnelles ont du bon, oh oui !

Au programme, conférence à l'Ifremer, à côté de Brest et du fameux sentier côtier, variante ouest du chemin de Saint Jacques de Compostelle, autrement dit le GR 34. Je me rends donc à cette conférence avec en tête un créneau pour courir longtemps, voire très longtemps le mardi soir. En prévoyant mon voyage, je pense à Surfboy (puisqu'il travaille là) que j'ai déjà rencontré, furtivement dirons-nous, à l'Origole ou à l'UTMB. Celui-ci étant en mission, il ne pourra pas me guider mais me présente à un de ses collègues, Fabrice, également bien fondu. Le programme de la conf' et l'emploi du temps de Fabrice se combinent à merveille pour nous offrir une belle soirée de libre, mardi, la veille de mon retour.

Nous rentrons donc de l'Ifremer (en passant par mon hôtel pour y laisser mes affaires civiles et pour m'habiller en coureur) jusqu'à chez Fabrice en voiture, à Plougonvelin. On fait quelques rallonges pour qu'il me montre les points critiques du GR qui passe dans les ruelles ou culs-de-sac. C'est génial et ça m'aura énormément servi : une reconnaissance, ça aide, même faite en voiture en sens inverse.

On remplit nos gourdes et zou, c'est parti. Il y a du vent mais pas un seul nuage, il fait doux, nuit, c'est un régal de se mettre en route sous la voute céleste. Il est 18h40 et tout va bien. Fabrice m'emmène donc rejoindre le Conquet à travers champs. On ignore la petite boucle de son tour fétiche qui m'aurait fait découvrir la plage des Blancs Sablons, mais qui raccourci le parcours : j'aime autant et puis ça fera un prétexte pour revenir.
Une fois sur le GR, je ne le quitterai pas jusqu'à Brest. Enfin, si on ne compte pas les petits incidents de parcours, bien sûr !

Fabrice me mène donc sur ce beau chemin, vraiment beau même de nuit, avec les explications culturelles en prime. Je joue avec ma nouvelle frontale à éclairer les rochers éclaboussés par la mer. Les descentes courtes et sèches succèdent aux montées courtes et sèches... il n'y a pas beaucoup de plat sur ce chemin, ni beaucoup de lignes droites. Je ne fais pas attention aux marquages de GR, Fabrice me rappelle à l'ordre quand il faut, j'aurais le temps de les remarquer par la suite. La pointe Saint Mathieu arrive, mais avant de virer plein est, nous nous arrêtons une minute pour observer le ciel. Lampes éteintes, nous profitons de l'éclairage ponctuel des phares de Kermorvan et de la Pointe Saint Mathieu sous la voie lactée... quel spectacle. Nous sommes seuls au monde face à la mer, même pas déchaînée mais qui rempli tout l'espace auditif. L'humilité à portée de pied. Nous reprenons la progression vers le cénotaphe. Nous regardons quelques instants le faisceau du phare sur l'horizon, impressionnant. Mais la route est longue et le vent frais, nous reprenons une fois encore notre avancée. Viennent ensuite le fort de Bertheaume et déjà la plage du Trez Hir. Nous arrivons en vue du camion à pizza de la plage : la croisée des chemins. Fabrice bifurque pour rentrer chez lui à deux ou trois kilomètres, je continue le long de la plage direction la Pointe du Minou. Cette première partie aura duré environ 2h30' pour 21 km, je m'imagine encore rentrer à l'hôtel avant minuit. À la fin de la plage, j'ai une idée lumineuse : je n'ai pas encore été toucher l'eau de mer, j'en profite pour le faire tout de suite avant d'oublier.

Un petit tour de ruelles plus loin, je suis de nouveau en balcon, à gauche les herbes balayées par le vent, à droite la mer écumeuse, devant quelques yeux brillants d'animaux sauvages qui doivent me maudire de les déranger dans un si bel espace. Le phare me guide comme un marin solitaire. J'ai une petite frayeur lorsque le chemin oblique vers l'intérieur des terres un peu plus longtemps que d'habitude mais ça ne dure pas : la grève de Déolen est vite passée. Je m'égare de temps en temps, mais dans l'ensemble le GR est très bien indiqué, et très intuitif sinon. Enfin arrive le fort de Toulbroc'h. Bizarre, ce champ de tir entouré de grillage tombé en de nombreux endroits et qui invite à la poursuite du périple sans se poser de questions : un tort assurément ! Trois ou quatre portails plus loin, me voilà face à un nouveau grillage éventré qui donne sur une belle zone de ronces. À droite la mer, à gauche les terres, tout droit la bonne direction. J'hésite un peu et me décide pour les ronces. Un pas, deux, trois et me voilà enfoncé jusqu'aux épaules. Avant de faire le quatrième pas, je repense au P'tit Yéti et son départ du dernier Grand trail du nord... vingt secondes de réflexion me décide à rebrousser chemin pendant qu'il en est encore temps. Je m'aide comme je peux des ronces pour remonter, j'ai bien fait de prendre mes gants. J'ai bien fait aussi de ne pas prendre de collant, il aurait été déchiré, comme en atteste la peau de mes jambes. Le doute est là mais plus pour longtemps, je file vers la mer et retrouve un semblant de sentier qui me ramène enfin sur le GR. Arrive ensuite le Minou et sa plage. En y descendant, je remarque un sentier qui monte de l'autre côté, je le suis et me retrouve un peu plus loin rempli de doute : je vais pile dans le mauvais sens par rapport à la mer, mais ce sentier ressemble tellement à un GR que je continue. Effectivement, je retrouve une route et des panneaux qui indique le phare du Petit Minou dans la direction opposée. Je suis le bitume et revient sur le GR. Je laisse le phare à son rocher, et me concentre maintenant sur Orion, la belle Orion qui m'indique la direction de Brest.

Je mange des noix de cajou et des compotes, suivant mon habitude et les forces sont encore présentes, heureusement ; je rigole toujours bien mais l'hôtel n'est pas encore tout proche. Tout se passe globalement très bien, j'hésite quelques fois sur le marquage mais jamais très longtemps, ni trop loin si je suis dans la mauvaise direction. Il y a quelques variante de GR un peu plus dans les terres. Je me souviens des quelques pièges que m'avait indiqués Fabrice, tout roule. Je passe sur des portions assez bizarres, genre chemins de garde de forts militaires qui m'imaginerait bien privées ou interdites, mais Orion est toujours là donc la vision d'arrivée aussi.

Enfin je rejoins la clôture de l'Ifremer... la fin approche, je m'imagine dans une demi-heure sous la douche. Le sourire se fait plus conquérant, en avant pour Sainte Anne. Puis le Portzic et son phare que le chemin longe au plus près et j'essaie de profiter de ces derniers hectomètres de sentier. Ensuite vient la route et les grilles de l'arsenal. Fabrice m'avait prévenu que je longerais la grille assez longtemps, je l'avais remarqué sur la carte (que j'ai oubliée à l'hôtel, bravo !) mais je n'avais pas fait attention à la pente. Les petites côtes amènent les petites descentes, la route tourne et vire mais jamais les grilles ne disparaissent. Cette portion est très longue, j'ai vraiment envie de voir le port. Enfin je rentre réellement en ville, je me précipite vers le premier feu rouge venu, et au détour d'un virage reconnait la clarté bleutée de l'éclairage du pont de Recouvrance. Ah ! La fin du voyage. Je passe à côté de la tour Tanguy, sur le pont ,et plonge enfin vers le port de commerce. Je jette un coup d'œil à l'Abeille Bourbon stationnée à quelques pas et file vers l'entrée de l'hôtel. Je m'assoie dans ma chambre et arrête ma montre : 6h03' de course après environ 46 km, je suis bien entamé. Il m'aura fallu une heure depuis l'Ifremer, sûr que la fin est plus longue et difficile que prévue ! Une douche plus tard, je me jette dans mon lit sans pour autant en profiter : les jambes sont lourdes et tout ce qui peut tirer... tire.

Je me réveille le lendemain avec une faim énorme, les croissants n'ont qu'à bien se tenir. Je profite de mes dernières heures à Brest pour faire un tour de port, puis de ville avant de rejoindre la gare. Quelques souvenirs de douleur viennent s'ajouter aux précédents ; ce n'était pas la première fois que je venais dans cette ville, mais c'est la première fois que je repars avec le souvenir d'un bon et long moment de vie bien utilisé. Vous qui passez par ici, n'hésitez pas : allez courir sur le sentier côtier... et si vous pouvez le faire en compagnie de Fabrice, foncez ! Vous ne le regretterez pas.

Côté équipement : une superbe frontale Petzl Myo RXP toute neuve avec laquelle j'ai pu jouer au phare, chaussures Inov-8 Roclite 295, chaussettes, guêtres, short, haut Thermobreath et t-shirt manches longues, bonnet, buff et gants. Sac Ultimate Direction Wasp, trois compotes, un sachet de noix de cajou salées.

dimanche 8 novembre 2009

Inov8 jusque sous la boite

The hills are calling. Bone hard tracks and
muddy forest trails scream your name.
Jagged rocks and shattered slate are
waiting with a special 'clcome home'
surprise for the unwary. Say hello as you
breeze past them on another flying visit.

Once it gets into your blood, mountain running
is a powerful narcotic. Technical running
shoes from inov8 are your only hope of coping
with its painful addiction.

samedi 7 novembre 2009

By Night à fond

7e année consécutive que je participe à cette course, et toujours le même plaisir.
Je pars un peu à la bourre (16h25 pour 16h prévues !) après un rapide goûter sous forme de pain au chocolat. Dans la voiture, j'entends « Viva la vida » de Coldplay, je prends ça pour un bon signe et coupe la radio juste après. Je m'octroie une compote quand je me gare à Mondeville.
Je suis juste dans les temps pour m'inscrire après m'être habillé, et je file directement prendre place sur l'aire du départ pas trop loin de la ligne contrairement à l'année dernière. Le ciel est dégagé, la pluie ne reviendra pas, sauf sous forme de légère bruine un peu plus tard. Ça part vite et je suis dans les 60e (sur plus de 500 au départ) au premier virage : pour la route c'est fini, place aux chemins. 26' et voilà les cent marches de Champcueil (1' de moins qu'en 2008). Je marche et reprends assez bien la course arrivé en haut. Je double au moins un gars dans toutes les descentes, je me sens super bien, les x-talon 212 sont vraiment super, accrochent bien dans le gars et glissent bien sur le grès et dans les feuilles : ça tombe bien c'est exactement le terrain du jour. La Petzl Myo XP sur ma tête est très chouette aussi, vivement l'arrivée de ma commande de RXP.
Ça passe vite, très vite, je n'ai pas le temps de trop penser, juste un peu de me dire que vomir dans les bois ne serait pas très sympa (surtout avec cette odeur de soupe qui revient... je n'ai pas mangé de soupe ce midi ! -- amis poètes bonsoir). Et je décide de ne plus marcher dans les côtes : bingo ça passe et je reste au contact des concurrents que je grignote en descente.
Arrive la dernière portion (repérée sur le parcours de la course avant de partir) avec une gourance de quatre gars juste devant moi qui me permets de passer devant (je me ferai re-doubler par seulement deux de ceux-là). Ensuite c'est ligne droite entre les champs sur des chemins bien gras et une nouvelle arrivée en mono-trace entre les bouleaux (ou des platanes ? En tout cas pas des baobabs), très rigolote mais aussi très courte.
Arrivée en 1h42'59'', 5' de mieux que l'année dernière : je suis parti vite et ça a tenu, c'est chouette. Un bout de banane, un verre de Cola, un coup de jet d'eau sur les jambes et je rentre à la maison... vivement la prochaine.

Sur moi : Thermobreath + t-shirt Ufo, short, chaussettes, x-talon et Wasp. Je mets les gants, hésite à les enlever au bout de 20' et puis après je n'y pense plus du tout... en les enlevant après l'arrivée je m'aperçois qu'il fait bien frais !

vendredi 23 octobre 2009

Tape m'en cinq

Eh bien celle-là elle revient de loin. Ou plutôt la gestation a été bizarre. En fait je suis presque décidé pour tenter un cinquième off-du-boulot la semaine dernière, mais une veille chaotique m'impose un report opportun.
Je m'auto-impose ce vendredi en tâche de fond... et au bout d'une semaine ça marche : je mets ma montre à sonner à 2h24.
Je me couche tard (23h passées) et dors par à-coups en entendant la pluie tomber. Je me réveille pas en pleine forme, avec une arrière-pensée négative : qu'arriverait-il si je ne marquais pas cet essai ? 4/1. C'est si simple que bien tentant...

Donc préparation rapide, je commence à être roder, énorme petit-déjeuner, habillage et hop, je saute dans mes inov-8 bien chaudes d'avoir passé la nuit dans la cuisine. C'est bien humide et sombre, j'hésitais à prendre la frontale mais ce ne sera pas superflu.

Donc top chrono, départ 3h05.
  • 23' à Breuillet,
  • 1h03' sous la N20,
  • 1h46' sous la Francilienne,
  • 2h03' au 20e kilomètre (croisement),
  • pas d’A6 aujourd’hui, je me perds un peu dans les rues de Savigny,
  • 3h00' sous le pont RER de Juvisy-sur-Orge,
  • 3h27' à la Seine, où les jambes se transforme en rondins,
  • 3h35' à l’écluse d’Ablon,
  • 3h50' au-dessus de la Seine, Villeneuve-le-Roi,
  • 4h05' à la gare Villeneuve-Triage,
  • 4h32' sous l’A86,
  • 4h50' sur le pont d’Alfortville,
  • 5h05' au environ du 50e,
  • 5h10' à la passerelle d’Ivry,
  • 5h23' sous le Périphérique.
  • 5h32' sur la passerelle Simone de Beauvoir.

Je commence à avoir mal aux jambes au 30e km, mais ça tire plus et plus vite que la dernière fois. J'essaie un nouveau passage dans Savigny mais je m'égare un peu : un coup dans l'eau. L'eau il y en aura eu partout, les pieds ont bien trempé. J'ai perdu 7' sur les 90 dernières du parcours, et je l'ai bien senti.

Comme à mon habitude, je n'ai pas mangé grand chose : 3 compotes et quelques noix de cajou (faut dire que le p'tit-déj était vraiment énorme). Je laisse fermée la petite bouteille de Coca que j'ai transporté et je ne vide ma poche à eau que d'un litre de Badoit rouge environ.

5h46' au final à la porte du bureau, pour 57 km, un poil plus que la dernière fois en distance dû au coup dans l'eau et à un passage près de l'Orge barré pour cause de travaux de réhabilitation des berges (durée : douze mois, j'espère qu'ils ont commencé en juin !). La prochaine j'essaie le trajet de Bombyx : rive droite de Villeneuve-St-George jusqu'à Ivry. J'éteins la frontale à Vitry, je l'enlève au niveau de la passerelle d'Ivry, fin octobre il fait jour tard !

Le temps de lancer un job sur mon ordi et je file au gymnase où je croise Séraphin qui rentre d'une séance de fractionnés... moi c'était sortie longue. Une douche bien chaude, et puis le bonus du jour : un chocolat chaud me permet de m'assoir quelques minutes.

C'était bien, encore une fois. Et puis en fait c'est encore une petite victoire sur les huit gares à proximité desquelles je passe : 5/0, vivement la prochaine. Faudra quand même bien que je passe les 10 km/h avant de pouvoir m'affranchir de ce parcours. Parce que pour l'aller-retour, ce n'est pas encore d'actualité... ce soir ça sera RER, en pensant à la radio au même acronyme.

samedi 17 octobre 2009

Hardrock, one more time

Des articles (le premier, le second) du The Durango Herald, et une des vidéos qui vont avec :



Et une vidéo de Bruce Grant en action :

dimanche 11 octobre 2009

De la balle !

(Ou : compte-rendu du Trail du viaduc des fauvettes, 50 km et 1100 m de D+ annoncés en 5 boucles, plutôt 48 et 1400 d'après les GPS présents ; photos de Jean-Luc Ginolin, <jingoo.com>)
Je pars pour faire 5h, j’en fais mon cheval de bataille. Avant le départ rencontre avec Bottle et Ysolo. Le temps de mettre le dossard, de s’habiller et hop c’est le départ.

(Bottle part juste devant moi, je me ferai une joie de le doubler vite fait :) )

Je pars vite, dans les dix lors des deux premières boucles, alors que certains s’arrêtent au bout d’un ou deux tours. Donc je vais vite, trop vite mais pour faire 5h, il faut prendre des risques, me dis-je.

(passage sur le viaduc, env. 20' de course)

Donc environ 50' au 1er passage,


(sortie du tunnel, 2e passage, 1h12' de course)

Je passe une deuxième fois la ligne en 1h43' (52' pour cette boucle), la 3e boucle est un peu plus rude (57'), ça commence à tirer. Le parcours est vraiment excellent, très peu de lignes droites, des petits passages entre les arbres sur des mono-traces bien souples, de belles petites bosses et quelques bonnes descentes :


La 4e boucle est une horreur, je peine, je m’endors presque, je suis vraiment cuit. Je m’accroche tant bien que mal, en me disant que je me referai dans la dernière. Je mange un mélange détonnant, crême de marron+noix de cajou, un régal à ce moment. Je termine cette boucle en 3h49' (1h08') ce qui me laisse 1h11' pour rentrer. Ça peut tenir, je remets le mp3 en route et gaz à fond partout. Je commence là à être re-cuit, mais comme j’ai de nombreux repères, je tronçonne le morceau, ça passe mieux. Un gars me double à 15' de l’arrivée, je finis fort (relativement) en 1h08', soit moins de 4h58', je suis super heureux. D’autant que Juan (qui m’a doublé sur la fin) est 2e SH*… je reste donc pour la remise des prix, en compagnie de Ysolo qui s’est bien amusé aussi. Au final donc, 3e SH, et dans les 10 au scratch (vive les V1). C’était chouette, surtout que les cadeaux du podium se mangent : fromages, vin et pain d’épices, de la balle cette course !

(dernier passage sous le viaduc, ça sent la fin de boucle)


*: Après contrôle des résultats, Juan est 3e SH, je suis donc 4e !

jeudi 24 septembre 2009

Hardrock, Hardrock

 


Hardrock, Hardrock, comme un cœur qui bat : Hardrock Hundred Mile Endurance Run.

lundi 21 septembre 2009

Canal d'Orléans, l'intégrale

Oui, je le clame haut et fort : je détiens la meilleure performance interplanétaire du vendredi 18 septembre, pour l'intégrale du canal d'Orléans (enfin j'espère).

Départ du pk 0 du canal, côté Montargis/Châlette-sur-Loing.
Arrêt au pk 79, après le pont SNCF d'Orléans.

Le trajet : openrunner, id=387112
Les photos du jour : picasaweb, canal d'Orléans

Les préparatifs sont vite bâclés : Fabrice, un pote de boulot qui habite idéalement Orléans, m'accompagnera avec mon vélo. Rendez-vous à 5h30 chez lui pour aller prendre le bus Ulys de 6h10 en direction de la gare de Montargis, terminus de la ligne atteint 4 € (à deux, vélo compris) et 1h15 plus tard : oui, pour 2 € le trajet ce n'est pas la peine de s'en priver !
On traverse les voies et nous nous retrouvons devant la gare, côté N7. Il faut la longer vers le nord pour rejoindre l'écluse de Buges qui fait la jonction entre les canaux du Loing, d'Orléans et de Briare, le Loing et le Solin (ça en fait du monde). Le trajet me prend 32' ; il n'y a que 3 km mais j'ai la bonne idée de ne pas suivre mon plan pour suivre un petit chemin... qui se perd un peu et nous également.

Me voilà au départ de mon off-en-solo-mais-avec-assistance du jour. Je me mets en t-shirt, enlève même mon sac à dos : Fabrice le portera sur le vélo, je ne prends que ma gourde à main pour pouvoir picoler à loisir... et c'est parti sur le chemin de la Folie (c'est pas de moi, c'est écrit sur le panneau).

Et c'est parti !

Les 10 premiers kilomètres sont parcourus en un peu moins d'une heure, les mollets, puis les genoux, puis les quadriceps, puis les chevilles me font légèrement mal les uns après les autres : faut que ça chauffe. Le ciel est couvert mais il ne fait pas froid, le parcours est très joli : le chemin est plutôt étroit et les alentours sont très verts.

Les 10 kilomètres suivants sont un régal, les écluses se succèdent à une cadence infernale (il y en a 17 sur la première partie du canal, soit 29 km). Comme à chaque écluse un panneau indique la distance à la suivante, je ne me fixe que le 10 km/h en objectif à très court terme, et ça marche. Pas trop de longues lignes droites, les changements de rive sont assez naturels (les deux côtés sont a priori bon, mais un seul à un chemin aménagé).

À partir du 20e km, les ischios commencent à tirer fortement, les genoux couinent, peut-être que l'UTMB se ressent encore un poil. Ça devient moins facile de courir léger, mais les 10 km/h sont toujours là.

pk 28, arrivée au bief de partage : ce canal est alimenté par son milieu, une longue travée de 19 km, sans écluse. Jusque là, la hauteur d'eau montait (de 80 à 124 m), maintenant elle va rester stable (alors que le chemin monte légèrement, lui, jusqu'au milieu du bief pour atteindre la cote 127,8 m, avant de redescendre) jusqu'à l'écluse de Combreux, qui sonne la descente vers Orléans (de 124 à 95 m). Je me permets une petite pause « informations sur le canal », remplissage de gourde, Coca, pain au chocolat. 9' d'arrêt et je reprends la course à 2h48' depuis le départ, 28 km plus tôt, soit une belle moyenne de je vous laisse calculer combien.

Je m'attends à souffrir beaucoup sur cette partie : on s'y fait vite, à voir des écluses toutes les deux bornes... La mi-course est vraiment affreuse, je suis dans le dur et il m'en reste encore autant... au secours ! Mais finalement les petits virages du canal, l'atmosphère tranquille (il faut dire que la densité de population atteint des records le long de l'eau) et les espaces verts sont fort agréables. J'arrive sans vraiment le croire au bout de cette portion en 2h pile, soit beaucoup moins que ce que je redoutais de mettre. Reste 28 bornes (ah, enfin ça c'est le kilométrage officiel, j'en ferai 2 de plus pour aller au véritable bout du canal) et ça va être dur ! Heureusement, les écluses sont de retour... et maintenant c'est que de la descente (sic !). On en profite pour faire un arrêt déjeuner, Coca, gâteaux, etc. 40' pour faire la jonction avec la première écluse de cette partie, 1,5 km plus loin.

Le redémarrage est laborieux, les muscles sont froids et je mets un certain temps avant de reprendre un semblant de course. Le passage aux 6h de course me donne une idée un peu vague : les 9h sont jouables si je ne traîne pas trop. Les nuages ont laissé place à un beau soleil : avec l'eau d'un côté, les arbres de l'autre et un beau chemin sous les pieds, c'est vraiment un régal. Mais c'est dur, je n'avance plus vraiment, pourtant les 9h me trottent dans la tête, ça vaut bien un effort ! Je repense au récit de l'UTMB de Rond de flan (oui, Juanfé) et me décide de forcer un peu ces jambes à brûler du glycogène jusqu'à la fin. Je me transforme l'espace d'un instant en premier de la course (oui, je suis bien peu de chose à ce moment) et j'essaie de reprendre un vrai rythme de leader. Le pire c'est que ça marche... un peu mais ça marche quand même. Les 9h sont toujours jouables alors je m'y accroche.

À 7h15' de course, je ralentis de nouveau... il me faut un stimulant vraiment afterburner : ZZTop à donf ! Je cède à tous mes caprices, les émotions remontent, je me mets à 12 km/h en me disant que je tiendrai le temps que je tiendrai, tant pis pour la suite ; de toute façon les 9h se tiennent là, si je ne reprends pas maintenant du poil de la bête, je n'y arriverai pas. Ça tient bien 10', en baissant jusqu'à 10 km/h... à l'écluse suivante je me fais une petite pause marche, 150 m pour récupérer du souffle et du power, comme dirait Gé. Et voici une des dernières écluses : je viens de mettre 27' pour 4,5 km, les 9h sont toujours d'actualité.

Sauf... sauf que j'avais prévu 77,3 km sur mon tracé openrunner, mais en fait le canal continue encore un peu plus loin, en fait jusqu'à Orléans même, juste après le pont SCNF : ça rajoute pratiquement deux kilomètres, fait à fond sous le soleil. J'enlève mon t-shirt, je m'imagine devenir Anton et ne jette plus un seul regard sur mon chrono. Je dis à Fabrice de rester derrière, le fait qu'il me double sans pédaler (certes, ça descendait légèrement, mais quand même) me démoralise ! Je finis vraiment en donnant tout, ça fait très longtemps que je n'ai pas eu mal aux jambes comme ça. J'arrive au feu rouge de la dernière écluse et stoppe mon chrono. Je m'assoie et râle de douleur. Pour le coup, je sens bien mes jambes : je voulais qu'elles brûlent et je ne fais plus le malin.
Un coup d'œil à la montre et c'est presque la crise cardiaque : 8h59'24''. Yes, 8 heures et quelques ! Je suis ravi, super content, ah quelle journée.

Après une quinzaine de minutes sur place, je me décide à me relever pour aller boire un coup dans un bar... je ne peux plus marcher, je fais les 100 m jusqu'au bar en vélo ! Avant de m'assoir comme une loque à une table. Un verre de lait-fraise et un autre de Coca plus tard, ça va mieux, je suis prêt pour les 300 m jusqu'à chez Fabrice... en vélo aussi. Il me pousse même dans la côte qui mène à sa résidence, faut dire que je ne l'ai pas trop fatigué. Une bonne douche plus tard, je peux profiter de la grosse chaleur de la voiture... j'attends un peu avant de démarrer, je profite de ces douleurs comme des petits trésors, le sourire jusqu'aux oreilles : je suis bien. Voilà pourquoi je cours de telles distances, j'ai mal mais ce n'est pas de la souffrance, c'est une douleur de passage qui fait un bien fou.

Donc, les 8 heures et quelques sont bien quasiment (quasiment, oui) 9, pour 79 km de canal. C'est un parcours très joli, que je vous encourage à faire. Le faire avec un assistant en vélo est vraiment un plus : trimbaler juste une gourde à main est particulièrement agréable. J'ai consommé 2 l d'eau gazeuse, 1,5 de Coca, quelques compotes, quelques noix de cajou (pour stopper un début de déshydratation), deux pains au chocolat et un paquet de P'tit Déj : c'est pas énorme mais à porter sur le dos, ça commence à faire lourd, surtout que la matinée a été plutôt fraiche, je n'ai pas bu énormément.

Ah oui, le petit détail de conscience, Fabrice avait un dosimètre portable avec lui, ce qui lui a permis de faire une petite statistique sur les UV (ultraviolets) reçus lors de notre périple... où l'on voit que, grâce au soleil d'automne, nous n'aurons pas trop bronzé :

Indice UV mesuré en fonction du temps

Le maximum correspond à un indice de 4,5, soit 0,1 W/m2 et l'intégrale de la courbe nous donne une dose d'environ 1300 J/m2 reçue en 9h — en considérant que nous étions toujours à découvert, ce qui n'est bien sûr pas le cas sur ce trajet bordé d'arbres — ce qui va permettre une superbe synthèse de la vitamine D, puisque la dose recommandée n'est que de 108 J/m2 par jour !

Allez hop : à qui le tour ?

dimanche 13 septembre 2009

Un manque de motivation ? Ça ne va pas durer :


(l'ultrarunning vu par Matt Hart)

Et j'ajoute une de mes citations favorites :
“Going for a run always clears my head, but running 100 miles distills my soul” (K. Knipling)

mardi 1 septembre 2009

Ultra-trail du Mont-Blanc, 2009 edition

Du monde en veux-tu en voilà pour visiter le stand Ufo, du mercredi au vendredi, ça c'est fort et ça fait du bien. Avec le Frédo91, nous nous faisons une pause en douce pour aller courir le long de l'Arve le jeudi après-midi, ça rafraîchit les jambes. Avant ça, la rencontre du siècle : Krissy sur le stand. Voilà l'image qui me restera toute la course devant les yeux, dès que j'aurais besoin de motivation. Vendredi, passage rapide avec Frédo entre midi et deux sur le stand, après une matinée farniente à discuter au CCAS. Là, le Scott passe et j'en profite pour me faire taguer mon beau t-shirt « partant sur l'UTMB '09 ». J'en profite également pour prendre une deuxième pierre pour mon édifice du week-end : quand Scott est dans le dur, il se concentre sur sa respiration. Un petit passage de Koko la reine des fleurs, remontée comme une pendule, et de pleins d'autres Ufos, ça fait plaisir de revoir des vieux de la vieille !
On rentre à Vaudagne pour se préparer et dormir... je me repose juste, ça me gonfle de ne pas pouvoir dormir dans les coups de stress comme ça, je serai en gros déficit sur toute la course. De retour sur le stand, Je m'enfile encore un peu de reblochon d'O.74 et me regonfle à bloc avec la petite phrase anodine du père Bauju : « tout ce qui arrive est ok ».

On file sur la ligne de départ avec donc Frédo, François, Cédric... gros coup d'émotion comme toujours, j'en profite pour crier une bêtise (?) et vrac Vangelis arrive avec ses gros sabots... obligé de partir les yeux embués.

Je pars avec deux options : si je passe aux Houches en 54'18'', je gaze à fond pour finir en 35h, sinon je termine en roues libres. Bon, ce n'est pas exactement ça mais la vérité n'est pas loin : tant que les 35h sont possibles je cravacherai, si elles s'éloignent je pense juste (!) terminer.

Frédo me rejoint avant les Houches, on passe le ravito l'un derrière l'autre -- en environ 57' à ma montre... mais je continue à croire que les 35h sont possibles :-) -- et ensuite je place mon accélération. Comme en 2007, j'avais décidé d'aller jusqu'à Saint Gervais avec les bâtons sur le sac, et me faire un test respiration/cardio/sensations dans le col de Voza. Je n'ai plus d'altimètre (casser à la piscine il y a quinze jours) mais je suis bien et je double : ça me rassure, surtout après la galère de 2008. Je me fais doubler par Bruno un gars bien rencontré aux Légendes Célestes... il a l'air bien en forme. La descente de St Gervais se passe tranquillement, et j'arrive à 21h30 au ravito. Je fais le plein d'eau, prends un morceau de chocolat et repars aussitôt.
J'arrive à courir dès que c'est possible jusqu'à la Balme, je suis vachement content de moi et commence même à faire des plans sur la comète. Dans la montée du Bonhomme, j'imagine les 34h, c'est dire ! Arrivé en haut ça se gâte, le brouillard donne un coup de frein à cette si belle descente sur les Chapieux que j'avais tant appréciée l'année passée. Pendant la descente, je casse un bâton (aaaaaaaaaaaaahhhhh) et me fait doubler par Vince qui part lui pour faire... 30h ! (Arrrg, serai-je parti un poil trop vite ?). Arrêt aux Chapieux, vérification du bâton : j'ai cassé la pointe mais il reste bien vissé, il suffit pour cela de visser dans le bon sens (ça doit être le brouillard qui me mettait la tête à l'envers !).
Un peu de route et 45' pour rejoindre Les Glaciers... la montée test commence. J'avais peiné en 2007, j'avais suffoqué en 2008, cette fois ça passe bien. J'ai un petit rythme mais je ne m'arrête pas, je suis un peu à la bourre sur mes prévisions (ou plutôt celles de Rémi) mais je m'en fiche : je suis bien, je profite et j'adore la portion qui vient. La descente est encore freinée par le brouillard, on patauge un peu pour suivre le balisage. Je ne m'arrête quasiment pas au ravito et file en courant le long du lac. La montée de l'arête Mont Favre est superbe, soleil levant d'une journée prometteuse. Je n'ai plus de montre (perdue je ne sais comment pendant la montée du col de la Seigne...) mais c'est pas grave : je ferai le point à Courmayeur. Je profite -- un peu trop -- de la descente sur Chécrouit où je prends 30'' pour un Coca avant de plonger sur Courmayeur. Vache de nouvelle portion de descente, rigolote mais pour quadriceps avertis uniquement !

Courmayeur, 25' d'arrêt pour changer de chaussettes, pendre une soupe et deux compotes. Je croise Gideon et repars en discutant Lakeland 100 et Bob Graham Round avec un Anglais, jusqu'au début du chemin de Bertone. Là je ralentis pour me préserver un peu. La montée passe bien mais je suis lent, je me fais rattraper par Gideon au moment où l'on arrive au ravito. Pas longtemps sur place, on repart ensemble mais je n'essaie pas de m'accrocher à lui. Dommage, je le vois s'éloigner petit à petit, et même si je cours de temps en temps sur ce balcon magnifique (j'avais jamais couru ici, ni en 2007 ni en 2008), je sens que mes forces s'évaporent vers les Grandes Jorasses. Tant pis, je prends une pause, le dos au soleil. J'appelle à droite à gauche (yes, Krissy est en tête dans Bovine) et le temps d'engloutir un Mars, je réalise que ça fait 45' que je me fais dorer au soleil. Ouch, sacré coup au moral. Je repars et arrive après quelques minutes à Bonatti dans un état de fraicheur incomparable par rapport à 2008. Seulement le ressort est cassé : les 35h sont envolées (avec Gideon, c'est le seul qui aurait pu m'y conduire, si j'avais pu le suivre)... qu'est-ce que je fais ? 38 h ? 40 h ? 46 h ?
Bref, je repars vite de Bonatti mais je me réserve pour le col Ferret... deux heures pour arriver à Arnuva, elle est sympa cette partie en rando !
Le col passe super bien (enfin, ça aurait pu être pire) mais je n'ai pas retrouvé la gniaque, la descente sur la Fouly est assez paisible, j'en profite pour discuter avec qui veut, et téléphoner avec qui répond. Ma course est réellement terminée, entre Bertone et Bonatti en fait. Après c'est flou, plus proche d'une rando...
Un petit arrêt à La Fouly et je repars vers Champex en courant. La montée se passe pas trop mal et j'arrive à la base vie sans allumer ma frontale (ouais, c'était limite quand même). Reste plus que 43 bornes, presque trop facile. Heureusement, il y a encore Bovine, les Tseppes et la Tête au vent... ouch ça fait quand même mal en y pensant. M'en fiche, Krissy vient de remporter une deuxième victoire à l'UTMB en deux participations... je peux finir en roue libre !
Un plat de pâtes et un yaourt plus tard, l'illumination : François arrive, cuit mais encore bien excité par cette course, bonus de sa GTA à peine terminée :
-- On termine ensemble ?
-- Pétard mais oui, ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Voilà qui va remplacer agréablement mon objectif foiré : 43 bornes gratuites.
Il veut dormir un peu, on trouve une place entre une ronfleuse et un ronfleur, je ne peux pas m'endormir mais m'allonger ne me fait pas de mal.

Départ de Champex... ça me rappelle furieusement 2007 avec le Phil. Mais cette fois c'est moi qui passe devant pour Bovine : un régal, je suis bien, j'ai presque retrouvé des jambes de 35h... allez bon, faut faire son deuil.
La descente est par contre toujours aussi lente, et l'arrivée à Trient fait du bien. On hésite encore à dormir (je commence à être limite point de vue sommeil) mais voilà la deuxième couche qui arrive : Isa et Paulo en terminent de leur PTL en reprenant le tracé de l'UTMB. Ça veut dire qu'ils nous suivent jusqu'à Cham'... ça veut dire qu'on ira à Cham' ensemble, yes.
La montée des Tseppes s'avère difficile, je m'en rappelais comme d'une pente constante et roulante au possible, avec tapis d'aiguilles de pins -- mon œil oui, j'en suis pour mes frais --... et le rythme des PTLeurs est un poil trop lent pour me réchauffer. Je prends un gros coup de barre. Le soleil se lève lorsque l'on rejoint Catogne, avec la gelée blanche... le coup de barre ne passe pas, j'essaie de calculer à quelle heure on sera à Cham' et le résultat m'effraie. L'arrivée à Vallorcine me remet les compteurs à zéro : Scott et Krissy sont là... rigolo de voir des coureurs en jean alors que ceux qui arrivent là sont encore loin d'en avoir terminer. La montée de la Tête au vent me réchauffe et le sourire revient, ainsi que les jambes. Je croise Finch (rencontré au CCAS, qui fera assistant caméraman tout le week-end, il est trop cool ce p'tit Belge !) et prends encore quelques cours de montagne avec le père François. Paulo est dans le dur, sûr qu'une PTL ça use, Isa toujours aussi enthousiaste : quelle équipe, les voir me donne le sourire. La traversée sur la Flégère est assez longue mais j'aime bien, je la trouve rigolote, j'ai l'impression d'avoir des jambes de 35h... faire son deuil. Ravito, et on se met au rythme des marcheurs : 2h indiquées pour rejoindre Cham', c'est parti pour 2h de discussion... tout ça entre deux pâtes de fruits et deux arrêts vidange, qu'est-ce qu'il picole ce Bauju. À l'entrée de Cham', nous nous arrêtons avec Isa et Paulo pour attendre leur équipier, qui après un arrêt forcé à Champex a fait le forcing pour revenir, tout seul. Le voilà, nous pouvons repartir pour franchir la ligne, et attraper ainsi la qualification pour l'UTMB 2010 et 2011 (si les critères ne changent pas) : ça tombe bien, j'ai envie de changer l'année prochaine, mais la suivante me parait pas mal pour TAPER UN CHRONO DE 35H, PÉTARD !
Un petit coucou à Finch, puis à la dream-Ufo-team derrière les barrières et voilà la ligne, merci François : cette dernière partie était chouette, vraiment chouette. Pas trop d'émotions sur la ligne, faut dire que j'en ai fait le plein sur le parcours, et puis j'ai l'impression de terminer en très bonne forme, il y a un certain décalage par rapport à d'habitude... une polaire en cadeau et voilà, c'est vraiment terminé pour ce coup-ci.

Il est tard, et donc tout de suite temps d'aller se doucher pour rattraper le retard des apéros et autres salades... Je pense encore à Rond de flan (*) et son méga sandwich du Poco-Loco, damned ça ne sera pas encore pour cette année.

La journée se termine par une pizza à quatre compères : Frédo qui a vécu une première nuit difficile, rattrapée par les Philouteries des heures suivantes, Phil sans qui je ne serai certainement pas là, François sans qui je n'aurais pas vécu une aussi belle fin de course. On est bien.

Par ordre d'apparition ou presque, merci à Phil, Françoise, Frédo91, Sam, Cédric88, Finch, FrançoisdelesBauges, Olivier74 et Véro, Bébert, Vince, Scott, Joe, Krissyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy, Gui, Erwan, l'Électron, Koko, Bruno, Gideon, Le Piou & Paulo, Rond de flan(*), P'tit Lou, ThierryM, la famille... j'en oublie, désolé. C'était bien, pétard que c'était bien. Il me reste à me bourriner un peu les quadriceps en préparation : je ne supporte pas encore les 1000m- de Courmayeur. J'ai tout de même appris des choses, et mis certaines autres en pratique aussi rapidement qu'il le fallait : une belle image devant les yeux, une re-concentration sur la respiration, une phrase qui déplace les montagnes.

Pour 2010 j'ai encore le temps de réfléchir, mais il y aura certainement un 100 miles, j'aime ce format de course, même si je n'y suis pas encore -- et de loin ! -- à l'aise. J'ai lu il y a quelques temps un truc de Keith Knipling qui me reste planté profondément : Going for a run always clears my head, but running 100 miles distills my soul, pour moi ça marche.

mercredi 1 juillet 2009

Le Grand Duc de Chartreuse

Parti en train le samedi, j'arrive en gare de Grenoble en car (ouaip !), croise Emeric (The Yéti, qui abandonnera) et ses compères et me fait véhiculer par Sam jusqu'à St Pierre, où l'on écoute le briefing. Je récupère mon dossard (avec t-shirt et échantillon de Chartreuse, hé hé hé) et on file chez les girafons qui m'accueillent comme un roi. Serge nous rejoint pour le dîner (il vient de se faire la première partie de la course, j'aurai donc des infos de premier choix pour le parcours de demain) ainsi que Upda & Co. Bon repas, bonnes discussions, bon bouquin, bonne courte nuit comme je les aime.

Réveil à 3h23, petit déj (trop) copieux et c'est parti pour 30' de virages qui, malgré la souplesse de conduite de Sam, vont me mettre l'estomac en compote de poire, coulis framboise.


(tout est prêt, photo Sam)

Je ne me sens pas en pleine forme quand je rentre dans le sas du départ, à côté de mes 202 compagnons du jour. Il faut dire que mes 41 km d'entrainement depuis quatre semaines, et mes presque deux dernières semaines vides de course et remplies de boulot n'aident pas. L'estomac est lourd, je ne partirai pas trop vite du coup, me dis-je.

5h12, départ pour une première montée à la dent de Crolles (prononcez Crôles), et déjà la tête gamberge : je suis à 800m+/h, tout le monde me double, le palpitant ne prend pas ses tours et je sens que la journée va être longue. En fait, je débute un énorme coup de mou qui ne passera pas... sensation étrange, heureusement que je ne le savais pas à ce moment-là. Dans la montée après le col des Ayes, je regarde derrière et ne voit plus grand monde... ce n'est pas souvent que je suis en queue de peloton dès la première difficulté. Passage du pas de l'Oeille sans problème, d'autant qu'une échelle est installée exprès pour nous : déjà un endroit dit aérien de passer, ouf. La descente, dans les lapiaz (lapiazzzzzes pour PhV), saupoudrés de boue due aux pluies de la semaine est franchement glissante, je ne vais pas me lâcher là-dedans, me dis-je. J'arrive tout de même à doubler quelques concurrents, mais le rythme n'y est pas.

7h30, arrivé au passage premier relais (la course pouvait se faire en relais de deux ou cinq), je trace sans m'arrêter au ravito [ndlr : je suis 89e à ce moment-là, je pensais être plutôt dans les 150e ! bizarre]. Ah oui, c'est vrai que je n'ai pas encore mangé, l'estomac est encore en vrac, et la San Pellegrino de ma poche n'arrange pas mon affaire. J'ai la bouche pâteuse, ma première pause (2', le temps de prendre un peu de Coca dans mon sac) se fait en haut du col de Bellefont à 7h50. Ensuite c'est le début de la fin. À chaque passage un peu difficile, ma bibliothèque mentale ne me sort que des souvenirs d'endroits où j'ai peiné : tiens, ça ne te rappelle pas le Grand col Ferret... tiens, ça ne te rappelle pas cette dernière descente de l'Annecime 2007, tiens là on dirait les Vosges des 15 lacs... tiens... tiens... bref, ça n'arrête pas. J'arrive au ravitaillement de Saint-Même et j'ai une révélation : je change l'eau de ma poche. Enfin je vais pouvoir me régaler d'eau fraîche... j'aurais pu y penser plus tôt. Arrive ensuite St Philibert (où le bénévole me fait gentiment remarquer que le premier est passé deux heures avant) ; je bois quelques verres de Coca et enfin je mange : j'entame un tube de compote et je prends quelques raisins [ndlr : 90e ici, incroyable ! il n'y a pas que moi qui peine alors].

Puis c'est la côte qui mène au Grand Som, qui débute par une route qui monte gentiment, et qui se poursuit sur un beau chemin (tiens là maintenant, je ne me le rappelle plus). Arrivé au col, j'ai mon seul coup de montée en pulsations : le passage réputé aérien et dangereux, arrive. Finalement ça passe très bien, le chemin est sécurisé par un câble, et l'on monte dos au vide : impeccable pour moi. En plus je suis tellement crevé que j'ai la tête au ras des cailloux, et les yeux qui ne voient plus rien à plus d'un mètre. Enfin le paysage se découvre et je me retiens de crier, en voyant la croix au sommet : "Je vois le Christ, nous sommes sauvés" (vous noterez au passage mes références humoristiques). Je ne m'attarde pas au sommet, mais je me pose cent mètres plus loin, je m'allonge dans les herbes et je téléphone à la maison. Après une pause de dix minutes qui fait du bien, je repars plein d'entrain. J'oublie de voir le monastère des Chartreux, je me concentre sur mes pieds... enfin plutôt je les regarde. La descente sur St Pierre est laborieuse, j'arrive vers 14h30, accompagné de Sam qui était venu à ma rencontre.



(bientôt St Pierre de Chartreuse, photo Sam)

[ndlr : je suis pointé à 14h49, à la sortie du contrôle, environ à la 100e place... purée j'y crois à peine, j'étais pas si mal au classement].

Passage au contrôle médical... tension à 13/11 et petit papier d'homologation : vous pouvez repartir quand vous voulez. Ah bon ? Vraiment ? Bon, alors hop, je décolle... enfin je m'extirpe de se siège. Petite discussion au soleil avec ma dream team de supporters (Anaëlle et ses parents), j'opte pour un repos jusqu'à 15h, limite horaire conseillée par le traceur pour arriver dans les temps. Mais le premier est annoncé, alors je quitte ce refuge pour ne pas le voir... il ne me prendra pas 29 bornes, non mais. Enfin, c'est reparti mais c'est pas gagné. Je courotte un peu sur cette première partie en bitume, je prends un bon rythme sur le sentier en sous-bois, fort agréable, je suis à 600m+/h, naze, sans énergie, avec l'estomac qui peine à faire passer les cinq chips du dernier ravito, mais au moins j'ai l'impression d'avancer : ça ne va pas durer. Je laisse passer les concurrents solo, duos, relayeurs a cinq... je me range sur le côté au début et peu à peu je m'assoie, et puis je m'assoie même sans personne à laisser passer. J'ai bien le temps cette fois de voir le monastère, c'est déjà ça.


(au fond, le monastère, photo Sam)

Sam a une voiture au col de Porte : ça devient mon seul objectif. Au Collet, j'essaie d'amadouer les bénévoles pour organiser un relais pour me porter, mais ça ne marche pas. Moi non plus d'ailleurs, je ne marche plus, je peine, j'alterne les 20 m+ avec une pause, j'en peux plus.

Et puis vient un changement de sentier : ravito et col de Porte tout droit, sommet du Charmant Som à droite, 100m+ plus haut. Je choisis la facilité, je coupe, oui je me libère, j'arrête la galère.


(l'instant décisif, photo Sam)

De toute façon j'étais trop près de la barrière horaire de 18h30 au col de Porte. Je me sens tout de suite mieux, soulagé d'un énorme poids. Je rends donc mon dossard au ravito des châlets du Charmant Som. Le col est à 7 kilomètres, ça va être dur. On trouve heureusement un couple de retraités avec leur voiture au belvédère : un petit coup de stop et nous voici au col, près de l'Ufo-mobile, OUF !

Le retour se fait à petit rythme, fenêtres ouvertes pour calmer mon estomac pas en grande forme. On arrive pas trop tard pour le repas, et le riz d'Anaëlle me redonne le sourire : l'estomac n'est plus stressé, je commence à avoir une sacré faim. Je passe pourtant sur le tartelette aux myrtilles et même sur le rhum, quel affront aux girafons ; heureusement ils ne semblent pas m'en tenir rigueur : ils m'offrent même une deuxième nuit dans le bureau, royal. Un bon bouquin et une bonne nuit.

Le retour se fera tranquillement en voiture avec les parents d'Anaëlle, plus que sympa, qui me déposent à ma porte : royal !

Bref, le Grand Duc c'est chouette (yes !) et en plus c'est roulant... mais pas partout. Je n'ai vraiment aucun remords d'avoir abandonné, ça m'a même regonflé à bloc pour retrouver un entraînement digne de ce nom. J'avais besoin de voir des montagnes, pour ça je suis servi. La course était trop dure pour moi mais tant pis : c'était beau et j'ai hâte d'y retourner !

Merci aux organisateurs et néanmoins gens normaux, aux bénévoles, au soleil qui était au rendez-vous, aux nuages qui l'ont voilé quand il tapait trop fort. Pas vu un seul strigiforme, tant pis je reviendrai !

lundi 1 juin 2009

On est bien

De retour des Sentes des légendes, le sourire plaqué sur la trogne.
Il n'y a pas à dire, chez les Célestes : on est bien !


Au passage, j'en profite pour faire faire un ultra à mes Inov-8 f-lite 230 : un régal.
Le récit de ma course est paru dans le numéro 61 d'Ultrafondus magazine.

mercredi 13 mai 2009

Un an d'Inov-8

14 mai 2008, réception des Inov-8 Roclite 295.
Depuis, 3 nouvelles paires sont venues les rejoindre (un modèle f-lite 230 et... deux autres 295), pour un total de 1940 km (soit 82% du kilométrage total sur l'année glissante*), dont :
  • 191 en f-lite 230 ;
  • 1143 avec la 1re paire de Roclite 295 (6 ultras) ;
  • 372 avec la 2e paire de 295 (2 ultras) ;
  • 234 avec la 3e paire de 295 (2 ultras).
Elles sont toutes encore en usage. Je commence à faire de plus longues sorties avec les 230, même sur route, à apprécier réellement ce peu de matière entre mon pied et le sol. Ceci m'a conduit à essayer les Fivefingers.

*: 1444 km du 14/05 au 31/12/2008 + 909 du 01/01 au 13/05/2009

jeudi 7 mai 2009

Five Fingers

Profitant d'un échange en plein Uforum, j'ai eu la très agréable surprise de recevoir aujourd'hui les FiveFingers (modèle Sprint, 320 g la paire) de chez Vibram. Il existe d'autres modèles (sans sangles ou avec « chaussette intégrée »), distribués par Lizard, importés en France par Alp distribution, à acheter sur internet contre 80 à 110 euros selon la boutique.


Outre la couleur bien flashy (comme tous les autres coloris, merci Julien, tu as fait le bon choix !), ces chaussettes-à-semelle sont faciles à enfiler (il me faut juste guider mes petits orteils dans le bon logement, un coup à prendre), très agréables à porter : on les oublie totalement, un vrai bonheur... en marchant pour l'instant ; je testerai en mode course à pied dès que possible. Il faut déjà être mûr dans sa tête pour accepter l'idée de faire du barefoot, après il ne faut pas avoir peur du regard des autres... mais cela reste un excellent moyen pour engager la conversation, lorsque l'on va chercher ses enfants à l'école.
Un coup à finir comme BareFoot-Ted ? (Notez que j'aime beaucoup son nouveau vélo... vraiment, si le père Noël passe par ici. Quoique, un vélo couché m'irait bien aussi, mais je m'égare.)

Concernant les bienfaits du barefoot, ou le mal des chaussures, vous pouvez lire cet article du Herald Sun (en anglais) ou celui du Daily Mail (en anglais également).

mardi 5 mai 2009

Quad Dipwork*!

Dans la série « Allez au boulot, oui... mais pas tous les jours », l'on vous propose la Quad (après la première, la deuxième et la troisième).

Départ à 3h02, après une relativement bonne courte nuit... je commence à me faire au canapé et au stress de ne pas entendre la montre pour le réveil.

Le ciel est dégagé, la Lune au trois quarts pleine éclaire les prés. Je suis en Roclite 295 (3e paire) + guêtres, short, t-shirt, manchettes, gants, bonnet, buff, je garderai le tout jusqu'à la fin, après avoir essayé trente minutes sans gants. Une fois les mains bien au chaud, j'ai du mal à les remettre au froid. J’essaie de penser « nature » cette fois, au lieu de regarder la montre. Bon, ça ne marche pas vraiment (enfin, je regarde quand même la montre) ; premier être vivant : un lapin (ça devient rare), puis j’entends les grenouilles (à chaque plan d’eau), des canards, un chien au loin (tant mieux), des oiseaux en avançant dans la matinée. Un loup (un ours ? en tout cas une bestiole assez grosse qui détale comme un chevreuil, il y en a à Athis-Mons ? Bon, peut-être un chien, mais le comportement est étonnant, enfin je ne m’en plains pas).
Je note seulement deux passages un peu raides (pour les jambes, pas pour la pente) : le long du RER à Villeneuve-le-Roi (mon chrono quand j'y arrive permet une remotivation providentielle) et entre Choisy-le-Roi et Alfortville (la providence ne marche qu'une fois), comme d'habitude (sic !). Pour une fois, pas un seul bateau ne m'aura doublé : je n'en ai pas vu dans ce sens ; o ).

Les temps de passage sont ultra-simples ce coup-ci :
  • 22' à Breuillet,
  • 1h01' à la N20,
  • 1h43' à la Francilienne,
  • 2h02' au 20e kilomètre,
  • 2h47' sous l'A6,
  • 3h02' sous le pont RER de Juvisy-sur-Orge (pk30),
  • 3h30' à la Seine (pk35),
  • 4h04' à la gare Villeneuve-Triage,
  • 4h24' au pont de Choisy-le-Roi,
  • 4h30' sous l’A86 (pk45),
  • 4h47' sur le pont d’Alfortville,
  • 5h pratiquement au 50e (à 150 m près, d’après openrunner),
  • 5h05' à la passerelle d’Ivry,
  • 5h17' (?) sous le périphérique,
  • 5h39' à la ligne d'arrivée.
Je baisse le rythme une fois dans Paris, en laissant filer, mais j’aurais quand même bien aimé rester sur la base des 10 km/h sur 56 km. Peut-être pour la prochaine fois, sans feux rouges.

J’ai optimisé ma consommation : thé sans miel+madeleines avant le départ, 1,2 l de Badoit+eau plate (la poche est vide après quelques gorgées, arrivé au bureau), deux compotes, des noix de cajou… et c’est tout. Je mange assez tôt, peu, souvent en courant. Je n’ai même pas enlever mon sac (j’avais pourtant une bouteille de Coca à l’intérieur).

Eh bien en voilà quatre, vivement le mois de juin. Avant ça, il y aura la Mégatoff et les Sentes des légendes.

Bon, maintenant, j'ai grand faim. Où sont les poulardes, j'ai faim... où sont les veaux , les rôtis , les saucisses** ?

* : en pensant à la fameuse Quad Dipsea, organisée par M. Hawaiian John.
** : youpi c'est la page culturelle.

vendredi 17 avril 2009

Boulot... boulot... boulot

Et de trois !

Après celle-ci et celle-là, j'opte pour le mode « conditions météo non idéales ».

Mercredi soir, pour ne pas changer les bonnes habitudes, je prépare mon sac : un litre de Quezac dans la poche, deux barres de céréales au sésame, quatre compotes, des noix de cajou. Je vérifie et rebranche la frontale (sic !). Nuit sur le canapé.

Jeudi.
1h53. Réveil, 30 minutes avant l'alarme... je préfère rester allonger et patienter.

2h25. Thé au miel et pains au chocolat.

3h00. Départ, il ne fait vraiment pas froid, je suis en short, wintertrail, t-shirt jaune Ufo avec bonnet (le t-shirt manches courtes avec les manchettes aurait suffit) ; j'emporte buff, gants et Top R-light par que la pluie est annoncée assez tôt. Aux pieds, ma dernière paire d'Inov-8 Roclite 295, 75 km au compteur, ainsi que les guêtres associées, histoire de les tester avant une course.

3h06. La frontale fonctionne mal.

3h08. La frontale ne fonctionne plus, le fil est coupé. J'hésite un poil à continuer, mais sorti pour sorti, autant que je me fasse une petite balade, quitte à revenir à une heure plus décente à la maison. Je passe dans la boue :

(l'effet guêtres)

les orages de l'avant-veille ont arrosé copieusement les champs un peu en pente qui longent le chemin. J'ai bien fait de mettre les guêtres. La clarté n'est pas mauvaise : l'éclairage urbain se reflète dans les nuages.

3h16. Essai de réparation de la frontale, à la lueur d'un lampadaire...

3h24. Après quelques hésitations, je décide de continuer. Je connais le chemin, à part quelques courts passages vraiment dans les bois et qui seront donc très sombres, ça devrait passer avec les pupilles bien dilatées.

4h08. [Sans compter l'arrêt réparation, 1h pile] sous la N20. Je reçois quelques gouttes et comme le ciel derrière est vraiment sombre, j'enfile ma veste et mes gants. La passerelle qui enjambe l'Orge à la sortie d'Arpajon a été remplacée, et les quatre marches pour y accéder font maintenant place à un belle rampe d'accès en cailloux, blancs de neuf, idéal dans la nuit !

4h51. Sous la N104, tout va bien pour les jambes, l'estomac est un peu bizarre. Peut-être que les épinards et les poivrons marinés de la veille ne sont pas encore parfaitement digérés. Les passages les plus obscurs sont très courts et le chemin toujours plat. Le plus critique est le passage le long de la route à Ste Geneviève-des-Bois. Petite marche dans la côte de Morsang-sur-Orge. Il pleuvotte un peu, je suis à la limite des gros nuages : ils vont plus vite que moi mais heureusement pas exactement dans la même direction.

6h13. 3h05, passage sous le pont du RER à Juvisy-sur-Orge, il se met à bien pleuvoir. Je marche un peu pour prendre Coca et noix de cajou.

6h42. 3h34, 35e km. Débouché de l'Orge sous le ciel qui s'éclaircit. Je commence une barre de céréales et ne m'arrête pas pour marcher. Je trotte doucement, et marche juste en traversant la Seine, à Choisy-le-Roi.

7h48. 4h40 sous l'A86. Je cours jusqu'au pont d'Alfortville. Là je traverse en marchant, prends encore quelques noix de cajou et finis mon Coca.

9h03. 5h55' pour 56 km, la même chose que la dernière fois. Une ampoule au petit doigt de pied droit, un bon mal de jambes, content d'être arrivé.

Je bois plus que la dernière fois (50 cl de Coca, 1 l d'eau), mange deux compotes, une barre de céréales au sésame et quelques noix de cajou.

Vendredi.
Le matin, un petit coup de gel cryo sur les jambes, les genoux couinent légèrement, les muscles sont vraiment bien.

La même en mai ?

lundi 6 avril 2009

Tyrolienne, 2.1

La version définitive (!) en photos.
On a donc, côté arrivée, les deux ensembles [sangle-mousqueton à vis-oreille de lapin], à tendre d'un jour à l'autre. Le nœud de lapin fait office d'arrêt pour la poulie, au cas où un énervé réussirait à aller jusque là (il faudrait que la corde soit vraiment très tendue pour ce montage-ci : bien lancé, je m'arrête à plus d'un mètre du nœud).

Et de l'autre côté, un magnifique montage en pièces de récupération pour la fabuleuse plate-forme de départ : 4 pieds en forme de poutres (sèches depuis deux cents ans, mais pleines de mousse après quelques années dehors), plantés dans le sol, consolidés à l'aide de plinthes, surmontés par un volet. Le tout est copieusement arrosé de clous de taille respectable, retenu à l'arbre par une sangle. L'escabeau est du même tonneau, lui aussi attaché à l'ensemble. Manque plus qu'une guérite pour vendre les tickets...


Ce dimanche, l'attraction a rencontré un vif succès, chez les petits comme chez les plus grands. Approuvée par un 77 kg. Au suivant !

lundi 30 mars 2009

Tyrolienne, 2

La tyrolienne version 1 n'aura vécu que deux jours.
La version 2 est maintenant en station, un peu plus simple au montage :
  1. du côté le plus haut, un nœud de lapin avec de grandes boucles. Les deux boucles sont attachées ensemble par un mousqueton à vis : pas de réglage possible, donc plus besoin de monter à l'échelle,
  2. de l'autre côté, de nouveau un nœud de lapin avec des boucles plus petites, ayant chacune un mousqueton à vis dans lequel passe une sangle tendue avec un système à cliquet. Les sangles sont placées sur le même arbre, l'une en dessous de l'autre, et la tension se fait une sangle après l'autre.
Il reste la plate-forme de départ à réaliser : 4 bouts de vieilles poutres pour les poteaux, de vieilles plinthes en bois pour consolider l'ensemble, un vieux volet pour plancher et un vieil escabeau pour y monter. Quelques clous, un bonne scie et c'est parti.

samedi 21 mars 2009

Une tyrolienne dans le jardin

Depuis ce premier essai, il y a deux mises à jour : version 2 et version 2.1.

Pour faire une tyrolienne entre deux arbres dans un jardin, il faut :
  • deux arbres bien placés,
  • de bons conseils (ceux du Vieux Campeur sont excellents),
  • une liste de matériel :

Une fois rassemblés les ingrédients (le niveau est en fait superflu), on peut commencer la construction en elle-même, chouette. Les arbres sont distants de 20 m, en comptant les nœuds de lapin aux deux extrémités, et une longueur suffisante pour faire des boucles pour s'accrocher à la poulie, une corde de 30 m est idéale. La pente conseillée est de 3%, mais la vitesse de chute dépend également de la tension de la corde. En étapes imagées sur une demi-journée, ça donne :
  1. faire tenir les cales sur un tronc (cela permet de laisser un peu de mou à l'arbre, si la tyrolienne est montée à demeure -- ce n'est pas le cas ici, elle ne sera installée que pendant la bonne saison) ; avec un sandow, ça facilite grandement les placements et replacements des sangles et cales :
  2. une fois la bonne hauteur trouvée, fixer la sangle à cliquet (pratique pour la mise en tension) :
  3. faire de même de l'autre côté (j'ai préféré une sangle à cliquet, facile à tendre, pour les deux côtés, même si bien sûr une seule doit suffire).
  4. une fois les sangles en place, on peut y accrocher la corde, via un mousqueton à vis et un nœud de lapin :
  5. faire un test avec un lourdeau pendu au milieu de la corde, et adapter la hauteur de la corde.
  6. une fois la hauteur moyenne fixée, on peut régler la hauteur de départ en fonction de la vitesse de descente. Ainsi, de relativement basse au départ (non, sa tête n'est pas dans les anneaux !), on a gagné un bon mètre (sans toucher à la boucle de l'autre côté) :
  7. c'est fini, youpi !
Pour le testeur le plus lourd (moi-même), l'arrêt se fait à trois mètres de l'arbre d'arrivée, il n'y a donc pas de crainte à avoir sur le besoin d'une doublure de la corde pour effectuer un freinage automatique : une 2e corde qui part du même niveau mais finit plus ou moins loin du niveau d'arrivée de la corde principale, sur laquelle on monte une poulie simple, reliée à la poulie double (par cordelette et mousquestons)... au départ rien ne change, à l'arrivée on est freiné par la poulie simple qui tend la 2e corde au fur et à mesure que celle-ci ne peut plus être parallèle à la principale.

Les prochaines étapes :
  • doubler les points d'ancrage, avec des sangles plus grosses, qui acceptent une tension légèrement plus importante (on arrivera ainsi plus près de... l'arrivée !).
  • un harnais, ou une simple corde passée dans les jambes et à la taille, mousquetonnée aux anneaux de la poulie, aiderait les plus petits à se tenir, même si une parade (et même plus) s'avère rassurante.
  • faire une plate-forme de départ peut faire passer un autre week-end dans le jardin, mais l'échelle, qui nécessite la présence d'un adulte fait, à sa façon, dissuasion.

mardi 17 mars 2009

La tonte du jardin en 2009

Bah voilà, le soleil revient... l'herbe reprend ses droits et moi la tondeuse.
  • 16 mars, premier essai, deux allers-retours et le moteur part en fumée... il faudra attendre une nouvelle tondeuse pour finir!
  • 19 mars, la nouvelle tondeuse à peine arrivée, déjà testée : la saison a démarré ;
  • 3 avril en soirée ;
  • 18 avril ;
  • 23 avril ;
  • 2 mai, tout est dans le rythme !
  • 20 mai, après quinze jours de pluie le week-end, c'est la brousse ;
  • 4 juin, c'est haut !
  • 13 juin ;
  • 29 juin ;
  • 13 juillet ;
  • 25 juillet ;
  • 22 août ;
  • 12 septembre.

samedi 7 mars 2009

One more time

Et de deux.
Je profite de l'envie encore bien présente, des conditions matérielles optimales pour retenter le off du boulot en version 2 : sans me tromper et sans visiter !

Mercredi soir, je prépare mon sac, vérifie la frontale, rempli un litre de ma poche à eau avec un mélange San Pellegrino+eau plate, fourre quelques barres de céréales au sésame et des compotes, et un vieux restant de noix de cajou dans les poches. Pour déranger le moins possible la maisonnée, je dors sur le canapé (hem…) pas trop bien, un premier réveil avec la trouille de ne pas avoir entendu l'alarme de ma montre (à 1h30), le deuxième sera le bon : je ne devrais pas être trop à la bourre au boulot !

Jeudi.
2h23. Thé et pains au chocolat. D'habitude j'allume ma frontale dehors, quand je n'y vois vraiment plus rien mais heureusement j'en ai besoin ce matin et elle ne fonctionne… plus : un fil coupé, argh, heureusement que je n'étais pas déjà sur les chemins. Réparation simple et rapide, en espérant que ça tienne. Du coup, je prends la 2e en secours.

3h06. Départ, pile une heure plus tôt que la dernière fois. Je pars un peu plus vite sans m'en rendre vraiment compte, avec le même équipement (collant, short, wintertrail, t-shirt manches longues, buff, bonnet, gants et sac Wasp). Faut dire que le chien qui fouillait les poubelles en bas de la rue m'a un peu surpris, j'ai dû accélérer un peu.

3h28. 22' à Breuillet, et 2' d'avance. L'herbe est gelée (-1°C annoncé). L'eau gelée des flaques forme de belles arabesques.

4h06. 1h, pile sous la N20, Arpajon me voilà.

4h48. Sous la N104 (en 1h42 au lieu de 1h53 : 11' de gagnées, donc 1' de moins par tranche de 10, ça fait du 6h à la fin à ce rythme), à Brétigny-sur-Orge. Un coup d'oeil de chaque côté pour deviner un Bombyx dans les parages, mais il ne doit pas encore avoir déménagé ! Les raideurs dans les cuisses arrivent déjà. Je n'hésite qu'à quelques endroits, j'ai toujours la carte heureusement.

5h51. 2h45', passage sous l'A6.

6h06. 3h, passage sous le RER à Juvisy-sur-Orge, après le bout d'Orge le plus glauque du parcours (heureusement court). Je profite mieux du Pont des Belles fontaines.

6h35. 3h29, 35e km et 30' de moins. Débouché de l'Orge sous le ciel qui s'éclaircit. Petite pause « rangement de la frontale » (limite tout de même sur le trottoir plein de racines qui suit), « cailloux dans une chaussure », Coca, barre de céréales ; le tout le long de la Seine et de ses péniches. Belle brume sur la Seine, il fait froid mais moins humide que la dernière fois, c'est plus agréable.

7h35. Choisy-le-Roi (exactement au pont de Choisy, face à la gare RER), soit 4h29 de course (et 36' de moins, mais un kilomètre en moins également, sans la visite de la passerelle d'Ablon : j'avais été un poil plus vite la dernière fois). Je vais jusqu'au 45e km (sous l'A86) en courant (environ 4h40) et ensuite je me fais une « petite marche » pour me requinquer, avec le soleil qui se lève vraiment, parce que les jambes deviennent dures. J'ai l'impression d'avoir plus mal que la première fois, mais je marche beaucoup moins quand même, bizarrement. Ce passage n'est pas terrible (sur un trottoir) mais ne dure vraiment pas longtemps, c'est ensuite la piste cyclable jusqu'au pont d'Alfortville. De l'autre côté (Vitry-sur-Seine) c'est chouette au début avec la piste cyclable entre le niveau de la Seine et le niveau de la route, mais ensuite c'est quand même bord de route, qui ne dure pas longtemps là non plus, puisque l'on arrive vite à la Marne et à la fabuleuse piste cyclable le long de l'A4, rive droite (la partie la plus agréable du parcours… ou presque).

8h38. 5h32' et périphérique, avec un grand sourire : quand même deux fois ce trajet, je trouve ça fort.

8h46. 5h40' et dernière traversée de la Seine en passant la passerelle Simone de Beauvoir.

9h01. Arrivée, en presque pleine forme. 5h55' pour 56 km. 1 km et 40' de moins qu'il y a trois semaines, mais gros mal de jambes — j'ai dû forcer sans trop m'en apercevoir, logique avec ce départ un peu plus rapide — et aux genoux.

Je ne bois pas beaucoup (25 cl de coca, 50 cl d'eau), mange deux compotes, une barre de céréales au sésame et quelques noix de cajou (même pas 30 g). Dès la prochaine, j'arrête la San Pellegrino, vive la Badoit rouge ! Je voulais au départ passer rive gauche à Choisy-le-Roi, mais la zone portuaire sur la carte me fait un peu peur, je n'ai pas envie d'aller me faire une rallonge en quittant le bord de Seine, donc je reste rive droite. Et en passant en face, je vois bien une route mais pas de piste cyclable… si c'est pour retrouver sur une route, autant rester de ce côté-ci. D'ailleurs, les passages « bof-pas terrible » ne durent pas longtemps, moins que dans mon appréciation de la première fois en tout cas.
Je marche un petit peu le midi, mais les genoux grincent.

Vendredi.
Le matin, je m'offre un petit coup de gel cryo sur les jambes (pour une fois que j'y pense). Tout redevient normal, les jambes tournent bien, les genoux fonctionnent dans un mode quasi-nominal, c'est chouette quand la récupération se passe aussi rapidement.

Vivement le mois d'avril !