Ce n'est pas Inov-8 mais tout de même… belle pub !
jeudi 26 novembre 2009
6, 6, 6, 6, 6, 6
Je vois double, je vois triple, je vois sextuple !
6e « off du boulot » bouclé ce matin, 9 jours après le « brestois » (quasiment 8) et 9 avant l'Origole (pour faire bonne mesure).
J'hésite à le faire mardi matin, mais un coup de vent est annoncé sur la région avec quelques averses, et puis je suis fatigué et puis je me fais une méga-nuit de repos donc j'ai bien fait de prendre le RER.
Pour aujourd'hui les prévisions sont plus optimistes et en effet, il fait un peu frais, un peu humide mais les étoiles brillent dans le ciel quand je sors le nez dehors vers 3h07. Orion est là et me rappelle Brest mais cette fois, c’est la Grande Ourse que je suis.
6e « off du boulot » bouclé ce matin, 9 jours après le « brestois » (quasiment 8) et 9 avant l'Origole (pour faire bonne mesure).
J'hésite à le faire mardi matin, mais un coup de vent est annoncé sur la région avec quelques averses, et puis je suis fatigué et puis je me fais une méga-nuit de repos donc j'ai bien fait de prendre le RER.
Pour aujourd'hui les prévisions sont plus optimistes et en effet, il fait un peu frais, un peu humide mais les étoiles brillent dans le ciel quand je sors le nez dehors vers 3h07. Orion est là et me rappelle Brest mais cette fois, c’est la Grande Ourse que je suis.
- 24' à Breuillet,
- 1h03' sous la N20,
- 1h44' sous la Francilienne,
- 2h01' au 20e kilomètre (croisement),
- pas d’A6 cette fois non plus, je coupe pour éviter le GR en travaux et la zone pas top,
- 2h58' en traversant la N7 (30e),
- 3h25' à la Seine, où les jambes sont encore bien, le genou gauche moins,
- 3h33' à l’écluse d’Ablon,
- 3h48' au-dessus de la Seine, Villeneuve-le-Roi,
- 4h32' sous l’A86,
- 4h52' sous le pont d’Alfortville,
- 5h11' à la passerelle d’Ivry (50e),
- 5h25' sous le Périphérique,
- 5h33' sur la passerelle Simone de Beauvoir,
- 5h47' à la porte du bâtiment, sain et sauf.
Les jambes sont bien moins raides à l’arrivée que la dernière fois, mais la douche et le chocolat chauds font du bien quand même ! Je m’accorde 9' de marche après l’A86 (quasiment arrivé à la piste cyclable) parce que je ne suis pas en retard et pas pressé, et puis je veux être en forme pour l’Origole. Contrairement à d'habitude, je passe sous le pont d’Alfortville pour traverser la Seine devant le Chinagora, comme Bombyx : c’est en effet plus sympa. Encore un peu de marche à la passerelle d’Ivry, je ne suis toujours pas trop pressé et le genou tiraille. Après la douche, je boite sérieusement.
Sur moi : Inov-8 Roclite 295, chaussettes et pansements, short, Wintertrail & t-shirt Ufo manches longues, bonnet, buff, Petzl Myo RXP, gants : le tout du début à la fin. Lecteur mp3 en plus à partir de 2h de course. Dans le sac Wasp : 1,5 l de Badoit rouge, 4 compotes (trois entamées), noix de cajou, CB, CI, carte de donneur de sang et carte orange et 1 € pour le chocolat chaud après la douche ! J'avais laissé mes lunettes au bureau, c'est toujours ça de moins à porter, et puis je ne prends pas de Coca : il y en a dans mon tiroir de bureau pour l'occasion.
Sur moi : Inov-8 Roclite 295, chaussettes et pansements, short, Wintertrail & t-shirt Ufo manches longues, bonnet, buff, Petzl Myo RXP, gants : le tout du début à la fin. Lecteur mp3 en plus à partir de 2h de course. Dans le sac Wasp : 1,5 l de Badoit rouge, 4 compotes (trois entamées), noix de cajou, CB, CI, carte de donneur de sang et carte orange et 1 € pour le chocolat chaud après la douche ! J'avais laissé mes lunettes au bureau, c'est toujours ça de moins à porter, et puis je ne prends pas de Coca : il y en a dans mon tiroir de bureau pour l'occasion.
mercredi 18 novembre 2009
Premier ultra brestois
Les conférences professionnelles ont du bon, oh oui !
Au programme, conférence à l'Ifremer, à côté de Brest et du fameux sentier côtier, variante ouest du chemin de Saint Jacques de Compostelle, autrement dit le GR 34. Je me rends donc à cette conférence avec en tête un créneau pour courir longtemps, voire très longtemps le mardi soir. En prévoyant mon voyage, je pense à Surfboy (puisqu'il travaille là) que j'ai déjà rencontré, furtivement dirons-nous, à l'Origole ou à l'UTMB. Celui-ci étant en mission, il ne pourra pas me guider mais me présente à un de ses collègues, Fabrice, également bien fondu. Le programme de la conf' et l'emploi du temps de Fabrice se combinent à merveille pour nous offrir une belle soirée de libre, mardi, la veille de mon retour.
Nous rentrons donc de l'Ifremer (en passant par mon hôtel pour y laisser mes affaires civiles et pour m'habiller en coureur) jusqu'à chez Fabrice en voiture, à Plougonvelin. On fait quelques rallonges pour qu'il me montre les points critiques du GR qui passe dans les ruelles ou culs-de-sac. C'est génial et ça m'aura énormément servi : une reconnaissance, ça aide, même faite en voiture en sens inverse.
On remplit nos gourdes et zou, c'est parti. Il y a du vent mais pas un seul nuage, il fait doux, nuit, c'est un régal de se mettre en route sous la voute céleste. Il est 18h40 et tout va bien. Fabrice m'emmène donc rejoindre le Conquet à travers champs. On ignore la petite boucle de son tour fétiche qui m'aurait fait découvrir la plage des Blancs Sablons, mais qui raccourci le parcours : j'aime autant et puis ça fera un prétexte pour revenir.
Une fois sur le GR, je ne le quitterai pas jusqu'à Brest. Enfin, si on ne compte pas les petits incidents de parcours, bien sûr !
Fabrice me mène donc sur ce beau chemin, vraiment beau même de nuit, avec les explications culturelles en prime. Je joue avec ma nouvelle frontale à éclairer les rochers éclaboussés par la mer. Les descentes courtes et sèches succèdent aux montées courtes et sèches... il n'y a pas beaucoup de plat sur ce chemin, ni beaucoup de lignes droites. Je ne fais pas attention aux marquages de GR, Fabrice me rappelle à l'ordre quand il faut, j'aurais le temps de les remarquer par la suite. La pointe Saint Mathieu arrive, mais avant de virer plein est, nous nous arrêtons une minute pour observer le ciel. Lampes éteintes, nous profitons de l'éclairage ponctuel des phares de Kermorvan et de la Pointe Saint Mathieu sous la voie lactée... quel spectacle. Nous sommes seuls au monde face à la mer, même pas déchaînée mais qui rempli tout l'espace auditif. L'humilité à portée de pied. Nous reprenons la progression vers le cénotaphe. Nous regardons quelques instants le faisceau du phare sur l'horizon, impressionnant. Mais la route est longue et le vent frais, nous reprenons une fois encore notre avancée. Viennent ensuite le fort de Bertheaume et déjà la plage du Trez Hir. Nous arrivons en vue du camion à pizza de la plage : la croisée des chemins. Fabrice bifurque pour rentrer chez lui à deux ou trois kilomètres, je continue le long de la plage direction la Pointe du Minou. Cette première partie aura duré environ 2h30' pour 21 km, je m'imagine encore rentrer à l'hôtel avant minuit. À la fin de la plage, j'ai une idée lumineuse : je n'ai pas encore été toucher l'eau de mer, j'en profite pour le faire tout de suite avant d'oublier.
Un petit tour de ruelles plus loin, je suis de nouveau en balcon, à gauche les herbes balayées par le vent, à droite la mer écumeuse, devant quelques yeux brillants d'animaux sauvages qui doivent me maudire de les déranger dans un si bel espace. Le phare me guide comme un marin solitaire. J'ai une petite frayeur lorsque le chemin oblique vers l'intérieur des terres un peu plus longtemps que d'habitude mais ça ne dure pas : la grève de Déolen est vite passée. Je m'égare de temps en temps, mais dans l'ensemble le GR est très bien indiqué, et très intuitif sinon. Enfin arrive le fort de Toulbroc'h. Bizarre, ce champ de tir entouré de grillage tombé en de nombreux endroits et qui invite à la poursuite du périple sans se poser de questions : un tort assurément ! Trois ou quatre portails plus loin, me voilà face à un nouveau grillage éventré qui donne sur une belle zone de ronces. À droite la mer, à gauche les terres, tout droit la bonne direction. J'hésite un peu et me décide pour les ronces. Un pas, deux, trois et me voilà enfoncé jusqu'aux épaules. Avant de faire le quatrième pas, je repense au P'tit Yéti et son départ du dernier Grand trail du nord... vingt secondes de réflexion me décide à rebrousser chemin pendant qu'il en est encore temps. Je m'aide comme je peux des ronces pour remonter, j'ai bien fait de prendre mes gants. J'ai bien fait aussi de ne pas prendre de collant, il aurait été déchiré, comme en atteste la peau de mes jambes. Le doute est là mais plus pour longtemps, je file vers la mer et retrouve un semblant de sentier qui me ramène enfin sur le GR. Arrive ensuite le Minou et sa plage. En y descendant, je remarque un sentier qui monte de l'autre côté, je le suis et me retrouve un peu plus loin rempli de doute : je vais pile dans le mauvais sens par rapport à la mer, mais ce sentier ressemble tellement à un GR que je continue. Effectivement, je retrouve une route et des panneaux qui indique le phare du Petit Minou dans la direction opposée. Je suis le bitume et revient sur le GR. Je laisse le phare à son rocher, et me concentre maintenant sur Orion, la belle Orion qui m'indique la direction de Brest.
Je mange des noix de cajou et des compotes, suivant mon habitude et les forces sont encore présentes, heureusement ; je rigole toujours bien mais l'hôtel n'est pas encore tout proche. Tout se passe globalement très bien, j'hésite quelques fois sur le marquage mais jamais très longtemps, ni trop loin si je suis dans la mauvaise direction. Il y a quelques variante de GR un peu plus dans les terres. Je me souviens des quelques pièges que m'avait indiqués Fabrice, tout roule. Je passe sur des portions assez bizarres, genre chemins de garde de forts militaires qui m'imaginerait bien privées ou interdites, mais Orion est toujours là donc la vision d'arrivée aussi.
Enfin je rejoins la clôture de l'Ifremer... la fin approche, je m'imagine dans une demi-heure sous la douche. Le sourire se fait plus conquérant, en avant pour Sainte Anne. Puis le Portzic et son phare que le chemin longe au plus près et j'essaie de profiter de ces derniers hectomètres de sentier. Ensuite vient la route et les grilles de l'arsenal. Fabrice m'avait prévenu que je longerais la grille assez longtemps, je l'avais remarqué sur la carte (que j'ai oubliée à l'hôtel, bravo !) mais je n'avais pas fait attention à la pente. Les petites côtes amènent les petites descentes, la route tourne et vire mais jamais les grilles ne disparaissent. Cette portion est très longue, j'ai vraiment envie de voir le port. Enfin je rentre réellement en ville, je me précipite vers le premier feu rouge venu, et au détour d'un virage reconnait la clarté bleutée de l'éclairage du pont de Recouvrance. Ah ! La fin du voyage. Je passe à côté de la tour Tanguy, sur le pont ,et plonge enfin vers le port de commerce. Je jette un coup d'œil à l'Abeille Bourbon stationnée à quelques pas et file vers l'entrée de l'hôtel. Je m'assoie dans ma chambre et arrête ma montre : 6h03' de course après environ 46 km, je suis bien entamé. Il m'aura fallu une heure depuis l'Ifremer, sûr que la fin est plus longue et difficile que prévue ! Une douche plus tard, je me jette dans mon lit sans pour autant en profiter : les jambes sont lourdes et tout ce qui peut tirer... tire.
Je me réveille le lendemain avec une faim énorme, les croissants n'ont qu'à bien se tenir. Je profite de mes dernières heures à Brest pour faire un tour de port, puis de ville avant de rejoindre la gare. Quelques souvenirs de douleur viennent s'ajouter aux précédents ; ce n'était pas la première fois que je venais dans cette ville, mais c'est la première fois que je repars avec le souvenir d'un bon et long moment de vie bien utilisé. Vous qui passez par ici, n'hésitez pas : allez courir sur le sentier côtier... et si vous pouvez le faire en compagnie de Fabrice, foncez ! Vous ne le regretterez pas.
Côté équipement : une superbe frontale Petzl Myo RXP toute neuve avec laquelle j'ai pu jouer au phare, chaussures Inov-8 Roclite 295, chaussettes, guêtres, short, haut Thermobreath et t-shirt manches longues, bonnet, buff et gants. Sac Ultimate Direction Wasp, trois compotes, un sachet de noix de cajou salées.
Au programme, conférence à l'Ifremer, à côté de Brest et du fameux sentier côtier, variante ouest du chemin de Saint Jacques de Compostelle, autrement dit le GR 34. Je me rends donc à cette conférence avec en tête un créneau pour courir longtemps, voire très longtemps le mardi soir. En prévoyant mon voyage, je pense à Surfboy (puisqu'il travaille là) que j'ai déjà rencontré, furtivement dirons-nous, à l'Origole ou à l'UTMB. Celui-ci étant en mission, il ne pourra pas me guider mais me présente à un de ses collègues, Fabrice, également bien fondu. Le programme de la conf' et l'emploi du temps de Fabrice se combinent à merveille pour nous offrir une belle soirée de libre, mardi, la veille de mon retour.
Nous rentrons donc de l'Ifremer (en passant par mon hôtel pour y laisser mes affaires civiles et pour m'habiller en coureur) jusqu'à chez Fabrice en voiture, à Plougonvelin. On fait quelques rallonges pour qu'il me montre les points critiques du GR qui passe dans les ruelles ou culs-de-sac. C'est génial et ça m'aura énormément servi : une reconnaissance, ça aide, même faite en voiture en sens inverse.
On remplit nos gourdes et zou, c'est parti. Il y a du vent mais pas un seul nuage, il fait doux, nuit, c'est un régal de se mettre en route sous la voute céleste. Il est 18h40 et tout va bien. Fabrice m'emmène donc rejoindre le Conquet à travers champs. On ignore la petite boucle de son tour fétiche qui m'aurait fait découvrir la plage des Blancs Sablons, mais qui raccourci le parcours : j'aime autant et puis ça fera un prétexte pour revenir.
Une fois sur le GR, je ne le quitterai pas jusqu'à Brest. Enfin, si on ne compte pas les petits incidents de parcours, bien sûr !
Fabrice me mène donc sur ce beau chemin, vraiment beau même de nuit, avec les explications culturelles en prime. Je joue avec ma nouvelle frontale à éclairer les rochers éclaboussés par la mer. Les descentes courtes et sèches succèdent aux montées courtes et sèches... il n'y a pas beaucoup de plat sur ce chemin, ni beaucoup de lignes droites. Je ne fais pas attention aux marquages de GR, Fabrice me rappelle à l'ordre quand il faut, j'aurais le temps de les remarquer par la suite. La pointe Saint Mathieu arrive, mais avant de virer plein est, nous nous arrêtons une minute pour observer le ciel. Lampes éteintes, nous profitons de l'éclairage ponctuel des phares de Kermorvan et de la Pointe Saint Mathieu sous la voie lactée... quel spectacle. Nous sommes seuls au monde face à la mer, même pas déchaînée mais qui rempli tout l'espace auditif. L'humilité à portée de pied. Nous reprenons la progression vers le cénotaphe. Nous regardons quelques instants le faisceau du phare sur l'horizon, impressionnant. Mais la route est longue et le vent frais, nous reprenons une fois encore notre avancée. Viennent ensuite le fort de Bertheaume et déjà la plage du Trez Hir. Nous arrivons en vue du camion à pizza de la plage : la croisée des chemins. Fabrice bifurque pour rentrer chez lui à deux ou trois kilomètres, je continue le long de la plage direction la Pointe du Minou. Cette première partie aura duré environ 2h30' pour 21 km, je m'imagine encore rentrer à l'hôtel avant minuit. À la fin de la plage, j'ai une idée lumineuse : je n'ai pas encore été toucher l'eau de mer, j'en profite pour le faire tout de suite avant d'oublier.
Un petit tour de ruelles plus loin, je suis de nouveau en balcon, à gauche les herbes balayées par le vent, à droite la mer écumeuse, devant quelques yeux brillants d'animaux sauvages qui doivent me maudire de les déranger dans un si bel espace. Le phare me guide comme un marin solitaire. J'ai une petite frayeur lorsque le chemin oblique vers l'intérieur des terres un peu plus longtemps que d'habitude mais ça ne dure pas : la grève de Déolen est vite passée. Je m'égare de temps en temps, mais dans l'ensemble le GR est très bien indiqué, et très intuitif sinon. Enfin arrive le fort de Toulbroc'h. Bizarre, ce champ de tir entouré de grillage tombé en de nombreux endroits et qui invite à la poursuite du périple sans se poser de questions : un tort assurément ! Trois ou quatre portails plus loin, me voilà face à un nouveau grillage éventré qui donne sur une belle zone de ronces. À droite la mer, à gauche les terres, tout droit la bonne direction. J'hésite un peu et me décide pour les ronces. Un pas, deux, trois et me voilà enfoncé jusqu'aux épaules. Avant de faire le quatrième pas, je repense au P'tit Yéti et son départ du dernier Grand trail du nord... vingt secondes de réflexion me décide à rebrousser chemin pendant qu'il en est encore temps. Je m'aide comme je peux des ronces pour remonter, j'ai bien fait de prendre mes gants. J'ai bien fait aussi de ne pas prendre de collant, il aurait été déchiré, comme en atteste la peau de mes jambes. Le doute est là mais plus pour longtemps, je file vers la mer et retrouve un semblant de sentier qui me ramène enfin sur le GR. Arrive ensuite le Minou et sa plage. En y descendant, je remarque un sentier qui monte de l'autre côté, je le suis et me retrouve un peu plus loin rempli de doute : je vais pile dans le mauvais sens par rapport à la mer, mais ce sentier ressemble tellement à un GR que je continue. Effectivement, je retrouve une route et des panneaux qui indique le phare du Petit Minou dans la direction opposée. Je suis le bitume et revient sur le GR. Je laisse le phare à son rocher, et me concentre maintenant sur Orion, la belle Orion qui m'indique la direction de Brest.
Je mange des noix de cajou et des compotes, suivant mon habitude et les forces sont encore présentes, heureusement ; je rigole toujours bien mais l'hôtel n'est pas encore tout proche. Tout se passe globalement très bien, j'hésite quelques fois sur le marquage mais jamais très longtemps, ni trop loin si je suis dans la mauvaise direction. Il y a quelques variante de GR un peu plus dans les terres. Je me souviens des quelques pièges que m'avait indiqués Fabrice, tout roule. Je passe sur des portions assez bizarres, genre chemins de garde de forts militaires qui m'imaginerait bien privées ou interdites, mais Orion est toujours là donc la vision d'arrivée aussi.
Enfin je rejoins la clôture de l'Ifremer... la fin approche, je m'imagine dans une demi-heure sous la douche. Le sourire se fait plus conquérant, en avant pour Sainte Anne. Puis le Portzic et son phare que le chemin longe au plus près et j'essaie de profiter de ces derniers hectomètres de sentier. Ensuite vient la route et les grilles de l'arsenal. Fabrice m'avait prévenu que je longerais la grille assez longtemps, je l'avais remarqué sur la carte (que j'ai oubliée à l'hôtel, bravo !) mais je n'avais pas fait attention à la pente. Les petites côtes amènent les petites descentes, la route tourne et vire mais jamais les grilles ne disparaissent. Cette portion est très longue, j'ai vraiment envie de voir le port. Enfin je rentre réellement en ville, je me précipite vers le premier feu rouge venu, et au détour d'un virage reconnait la clarté bleutée de l'éclairage du pont de Recouvrance. Ah ! La fin du voyage. Je passe à côté de la tour Tanguy, sur le pont ,et plonge enfin vers le port de commerce. Je jette un coup d'œil à l'Abeille Bourbon stationnée à quelques pas et file vers l'entrée de l'hôtel. Je m'assoie dans ma chambre et arrête ma montre : 6h03' de course après environ 46 km, je suis bien entamé. Il m'aura fallu une heure depuis l'Ifremer, sûr que la fin est plus longue et difficile que prévue ! Une douche plus tard, je me jette dans mon lit sans pour autant en profiter : les jambes sont lourdes et tout ce qui peut tirer... tire.
Je me réveille le lendemain avec une faim énorme, les croissants n'ont qu'à bien se tenir. Je profite de mes dernières heures à Brest pour faire un tour de port, puis de ville avant de rejoindre la gare. Quelques souvenirs de douleur viennent s'ajouter aux précédents ; ce n'était pas la première fois que je venais dans cette ville, mais c'est la première fois que je repars avec le souvenir d'un bon et long moment de vie bien utilisé. Vous qui passez par ici, n'hésitez pas : allez courir sur le sentier côtier... et si vous pouvez le faire en compagnie de Fabrice, foncez ! Vous ne le regretterez pas.
Côté équipement : une superbe frontale Petzl Myo RXP toute neuve avec laquelle j'ai pu jouer au phare, chaussures Inov-8 Roclite 295, chaussettes, guêtres, short, haut Thermobreath et t-shirt manches longues, bonnet, buff et gants. Sac Ultimate Direction Wasp, trois compotes, un sachet de noix de cajou salées.
dimanche 8 novembre 2009
Inov8 jusque sous la boite
The hills are calling. Bone hard tracks and
muddy forest trails scream your name.
Jagged rocks and shattered slate are
waiting with a special 'clcome home'
surprise for the unwary. Say hello as you
breeze past them on another flying visit.
Once it gets into your blood, mountain running
is a powerful narcotic. Technical running
shoes from inov8 are your only hope of coping
with its painful addiction.
muddy forest trails scream your name.
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Libellés :
impressions,
matériel
samedi 7 novembre 2009
By Night à fond
7e année consécutive que je participe à cette course, et toujours le même plaisir.
Je pars un peu à la bourre (16h25 pour 16h prévues !) après un rapide goûter sous forme de pain au chocolat. Dans la voiture, j'entends « Viva la vida » de Coldplay, je prends ça pour un bon signe et coupe la radio juste après. Je m'octroie une compote quand je me gare à Mondeville.
Je suis juste dans les temps pour m'inscrire après m'être habillé, et je file directement prendre place sur l'aire du départ pas trop loin de la ligne contrairement à l'année dernière. Le ciel est dégagé, la pluie ne reviendra pas, sauf sous forme de légère bruine un peu plus tard. Ça part vite et je suis dans les 60e (sur plus de 500 au départ) au premier virage : pour la route c'est fini, place aux chemins. 26' et voilà les cent marches de Champcueil (1' de moins qu'en 2008). Je marche et reprends assez bien la course arrivé en haut. Je double au moins un gars dans toutes les descentes, je me sens super bien, les x-talon 212 sont vraiment super, accrochent bien dans le gars et glissent bien sur le grès et dans les feuilles : ça tombe bien c'est exactement le terrain du jour. La Petzl Myo XP sur ma tête est très chouette aussi, vivement l'arrivée de ma commande de RXP.
Ça passe vite, très vite, je n'ai pas le temps de trop penser, juste un peu de me dire que vomir dans les bois ne serait pas très sympa (surtout avec cette odeur de soupe qui revient... je n'ai pas mangé de soupe ce midi ! -- amis poètes bonsoir). Et je décide de ne plus marcher dans les côtes : bingo ça passe et je reste au contact des concurrents que je grignote en descente.
Arrive la dernière portion (repérée sur le parcours de la course avant de partir) avec une gourance de quatre gars juste devant moi qui me permets de passer devant (je me ferai re-doubler par seulement deux de ceux-là). Ensuite c'est ligne droite entre les champs sur des chemins bien gras et une nouvelle arrivée en mono-trace entre les bouleaux (ou des platanes ? En tout cas pas des baobabs), très rigolote mais aussi très courte.
Arrivée en 1h42'59'', 5' de mieux que l'année dernière : je suis parti vite et ça a tenu, c'est chouette. Un bout de banane, un verre de Cola, un coup de jet d'eau sur les jambes et je rentre à la maison... vivement la prochaine.
Sur moi : Thermobreath + t-shirt Ufo, short, chaussettes, x-talon et Wasp. Je mets les gants, hésite à les enlever au bout de 20' et puis après je n'y pense plus du tout... en les enlevant après l'arrivée je m'aperçois qu'il fait bien frais !
Je pars un peu à la bourre (16h25 pour 16h prévues !) après un rapide goûter sous forme de pain au chocolat. Dans la voiture, j'entends « Viva la vida » de Coldplay, je prends ça pour un bon signe et coupe la radio juste après. Je m'octroie une compote quand je me gare à Mondeville.
Je suis juste dans les temps pour m'inscrire après m'être habillé, et je file directement prendre place sur l'aire du départ pas trop loin de la ligne contrairement à l'année dernière. Le ciel est dégagé, la pluie ne reviendra pas, sauf sous forme de légère bruine un peu plus tard. Ça part vite et je suis dans les 60e (sur plus de 500 au départ) au premier virage : pour la route c'est fini, place aux chemins. 26' et voilà les cent marches de Champcueil (1' de moins qu'en 2008). Je marche et reprends assez bien la course arrivé en haut. Je double au moins un gars dans toutes les descentes, je me sens super bien, les x-talon 212 sont vraiment super, accrochent bien dans le gars et glissent bien sur le grès et dans les feuilles : ça tombe bien c'est exactement le terrain du jour. La Petzl Myo XP sur ma tête est très chouette aussi, vivement l'arrivée de ma commande de RXP.
Ça passe vite, très vite, je n'ai pas le temps de trop penser, juste un peu de me dire que vomir dans les bois ne serait pas très sympa (surtout avec cette odeur de soupe qui revient... je n'ai pas mangé de soupe ce midi ! -- amis poètes bonsoir). Et je décide de ne plus marcher dans les côtes : bingo ça passe et je reste au contact des concurrents que je grignote en descente.
Arrive la dernière portion (repérée sur le parcours de la course avant de partir) avec une gourance de quatre gars juste devant moi qui me permets de passer devant (je me ferai re-doubler par seulement deux de ceux-là). Ensuite c'est ligne droite entre les champs sur des chemins bien gras et une nouvelle arrivée en mono-trace entre les bouleaux (ou des platanes ? En tout cas pas des baobabs), très rigolote mais aussi très courte.
Arrivée en 1h42'59'', 5' de mieux que l'année dernière : je suis parti vite et ça a tenu, c'est chouette. Un bout de banane, un verre de Cola, un coup de jet d'eau sur les jambes et je rentre à la maison... vivement la prochaine.
Sur moi : Thermobreath + t-shirt Ufo, short, chaussettes, x-talon et Wasp. Je mets les gants, hésite à les enlever au bout de 20' et puis après je n'y pense plus du tout... en les enlevant après l'arrivée je m'aperçois qu'il fait bien frais !
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